ANN 13.01.2014

Séminaires de l'INHA (Paris, Jan-Jun 14)

Paris, INHA, Salle Giorgio Vasari
www.inha.fr

Allison Huetz, Paris

Séminaires de l'Institut national d’histoire de l’art (INHA), Paris

INHA, Salle Giorgio Vasari
2, rue Vivienne
75002 Paris

Accès : 6 rue des Petits-Champs
Entrée libre

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Pour une histoire de l’art et de la table

Se nourrir est une nécessité pour les êtres vivants. À cette contrainte biologique les hommes ont étayé un édifice culturel complexe et chargé de sens, la cuisine. Allant du choix et de la mise en œuvre des aliments à leur service à table, la cuisine peut être comprise comme l’interprétation toujours renouvelée d’un besoin naturel inatteignable en tant que tel. Les arts dits « de la table », les arts décoratifs, l’architecture, mais aussi la mode ou la musique jouent dans l’instauration de la cuisine le rôle de cadres – ou de « hors d’oeuvres » venant autour et à côté de la cuisine proprement dite. Secondés par la gastronomie – depuis l’appréciation privée de la qualité des mets et des boissons jusqu’à son expression publique au travers de la presse et du livre –, ils transforment la nécessité biologique en une manifestation culturelle dont les caractéristiques varient selon les aires géographiques, les époques, les groupes sociaux, les genres et les âges. Ce séminaire s’attachera tout particulièrement à la vaisselle et aux ornements de la table, au mobilier et à la décoration intérieure, aux manières, aux vêtements et jusqu’aux propos de table, qui composent les encadrements successifs grâce auxquels s’alimenter devient cet acte complexe par lequel une culture se donne à voir et à penser.

Organisateurs :
Julia Csergo, professeure d’Histoire culturelle, université du Québec à Montréal
Frédérique Desbuissons, conseillère scientifique, « Pratiques de l’histoire de l’art », INHA
Chantal Meslin-Perrier, conservateur général et chercheur associé à l’INHA
Philippe Thiébaut, conseiller scientifique, « Arts décoratifs, design et culture matérielle », INHA

Première séance : La table, objet de l’histoire de l’art

Julia Csergo (professeure d’Histoire culturelle, Université du Québec à Montréal), Frédérique Desbuissons (conseillère scientifique, INHA), Chantal Meslin-Perrier (chercheur associé, INHA), Philippe Thiébaut (conseiller scientifique, INHA)

Jeudi 16 janvier 2014
17h-19h

Prochaines séances :
- 13 février 2014 : Table commune, table princière
- 13 mars 2014 : La salle à manger au XVIIIe siècle
- 10 avril 2014 : La salle à manger au XIXe siècle
- 22 mai 2014 : La table dans la culture visuelle
- 19 juin 2014 : La table exposée

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Ecrans Exposés. Cinéma et art contemporain

La quatrième séance du séminaire « Ecrans exposés. Cinéma et art contemporain » sous la direction scientifique de Riccardo Venturi (pensionnaire, INHA) et Géraldine Sfez (université Lille 3) portera sur l’image en mouvement à l’ère numérique.

À partir de la notion d’écran exposé, ce séminaire cherche à mettre en avant la convergence et les processus d’hybridation entre le cinéma, l’art contemporain et les médias pris dans une perspective archéologique. Plus précisément, il s’agira de s’intéresser à la notion d’écran, en en retraçant la généalogie, en s’interrogeant sur leur nature, format et mise en espace : des écrans pré-cinématographiques à celui du téléphone portable, en passant par les écrans multiples des installations. Ce sont donc également les nouvelles pratiques et les nouveaux usages de l’image via un écran qui seront ici questionnés.

Élément constitutif des salles de cinéma, puis des installations dans les galeries d’art, l’écran, aujourd’hui, est en effet partout jusqu’à devenir partie intégrante de notre expérience quotidienne. Cette prolifération, et l’élargissement de son champ, nous obligent à décloisonner les disciplines et leurs méthodologies afin de repenser l’écran et ses dispositifs, le régime d’images ainsi que la manière de regarder qui lui sont liés. En croisant les approches – histoire de l’art et histoire du cinéma, esthétique et archéologie des médias –, ce séminaire voudrait ainsi participer à une réécriture de l’histoire des images en mouvement aux 20e et 21e siècles.

Intervenants :

- Erik Bullot, (École nationale supérieure d’art, Bourges) : La disparition du projectionniste

- Patrick Vonderau, (université de Stockholm) : Small Screens, Big Data : Moving Images in the Digital Age

Mercredi 29 janvier 2014
17h30-20h

Prochaines séances :
- 5 mars 2014 : Tactilité des écrans
- 27 mars 2014 : Les artistes face à l’écran
- 23 avril 2014 : Le champ élargi de la projection
- 28 mai 2014 : Spectralité de l’écran
- 25 juin 2014 : Post-cinématique. Vers des nouveaux régimes de temporalités ?

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Qu’est-ce que les études de genre font à l’histoire de l’art ?

Qu’il soit défini comme construction sociale, identification à des normes et des modèles ou performance, le genre se caractérise avant tout comme une représentation sociale et culturelle, à laquelle coopèrent, notamment, ces autres représentations que sont les œuvres d’art. Cette double programmation combinant un séminaire de recherche et un cycle de conférences entend aborder les modalités concrètes par lesquelles l’art participe à la construction des genres, et comment, en retour, ceux-ci agissent tout aussi concrètement sur leurs conditions de production et sur la carrière de ses agents. À partir d’études de cas et de situations entre la Renaissance et le début de la période contemporaine, elle entend mettre en évidence un ensemble de problématiques spécifiques à l’étude des œuvres et des productions des femmes, tout en soulignant les apports des études de genre à l’histoire de l’art du dernier demi-siècle – non seulement pour ce qui concerne l’histoire des femmes et du genre proprement dits, mais aussi, comme l’écrivait déjà Linda Nochlin en 1971, dans leur capacité à questionner les idiosyncrasies de la discipline dans son ensemble.
Ce séminaire propose de réunir des chercheurs, conservateurs et théoriciens dont les objets de recherche ont été inspirés par ces avancées de l’historiographie depuis les années 1970 avant d’être à leur tour sources de nouvelles questions. Parmi elles : l’élargissement des corpus de l’histoire de l’art ; l’étude anthropologique des usages des images ; l’histoire des métiers, de la production et du commerce des objets d’art ; l’histoire du goût et de la commande ; l’histoire des collections publiques ; l’iconographie et l’histoire culturelle des femmes ; la question de l’auctorialité et de la signature ; la copie et les pratiques amateures ; les imaginaires et les statuts sociaux des artistes femmes ; l’histoire de la réception publique et critique des créations féminines.

Première séance : Le genre en situation

Ouverture par Frédérique Desbuissons, Anne Lafont, Marcella Lista : Après 50 ans : où en sommes-nous des études de genre en histoire de l’art ?

Mary Sheriff (University of North Carolina, Chapel Hill) : Comment le genre a transformé la question des femmes artistes ?

Jeudi 16 janvier 2014
15h-17h

Prochaines séances :
- 13 février 2014 : Femmes fortes : image de soi et pouvoir
- 20 mars 2014 : Académiciennes au miroir
- 10 avril 2014 : Carte blanche à Susan Siegfried
- 22 mai 2014 : Autoportraits et filiations

Quellennachweis:
ANN: Séminaires de l'INHA (Paris, Jan-Jun 14). In: ArtHist.net, 13.01.2014. Letzter Zugriff 16.12.2025. <https://arthist.net/archive/6750>.

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