CFP 12.09.2025

RACAR Special Issue: Dead Matter and Animated Materials in Art​​

Eingabeschluss : 25.11.2025

Itay Sapir

Dead Matter and Animated Materials in Art.​​ RACAR special issue to be published October 2027.

[Français plus bas]

Guest Editors: Itay Sapir, Université du Québec à Montréal (UQAM), Joana Barreto, Université Lumière Lyon 2

Since its emergence as a field of human activity, art has been the theatre of a complex dialectic concerning the perceived liveliness and lifelessness of artworks and materials. As Frank Fehrenbach’s Quasi Vivo: Lebendigkeit in der italienischen Kunst der Frühen Neuzeit (2021) has shown for the early modern period, the animation of lifeless matter was considered one of the principal exploits of artists from Giotto onwards, indeed sometimes the very novelty that distinguished Renaissance artworks from Medieval images, but the ambiguity of life and death remained constitutive of the perception of these objects all through the fifteenth and sixteenth centuries, and later on. The specific and varied propensity for liveliness within different materials was explored in painting and even more so in sculpture, where, as Michael Cole and others have shown, the history of making—the carving of marble vs. the casting of metal, for instance—had an impact on the level and type of liveliness attributed to the finalized works. The original organic or inorganic nature of materials—wood and cochineal in contrast with lapis lazuli and bronze, to name but a few examples, in Europe and far beyond—added another layer to these distinctions.
​In the case of religious subject matter, the theological ramifications of these issues cannot be exaggerated. In Christianity, the fact that images of saints or the Virgin came to life and could miraculously act depended, of course, on their divine status, but was also understood—in different degrees according to the precise historical moment of the images’ reception—in connection with their material properties, on the one hand, and the virtuosity of their maker’s craft, on the other. In other religious and spiritual traditions, not least Indigenous ones, the divine or ancestral liveliness of fabricated objects and the materials they are made of have also been understood in richly various ways.
In many cases, the issue of matter itself being dead or, on the contrary, artistically enlivened was complicated by pictorial or (less often) sculptural narratives that also played on the uncertain transition between life and death of living creatures, especially humans. The emergence around 1600—and spectacularly, in the work of Caravaggio—of an interest in the instant of death itself, in its ambivalences and temporal intricacies, questioned in parallel the material infrastructure of these depictions: how matter was both brought to life in the depiction of a person intended to be shown as alive and, at the same time, exploited in its literal inanimateness in order to hint at the loss of life occurring at the present moment of the image.
This special issue of RACAR, originally based on a series of panels at the CIHA congress in Lyon but wishing to broaden the sessions’ chronological and geographical scope, seeks to explore the complexities of life and death in the imaginaire associated with the different material components of artworks. We are specifically interested in including contributions about non-European and Indigenous cultures. This issue will also probe how the frequent depictions of life’s end, be it through violent death or in peaceful departure, interacted with the material choices (or constraints) of artists.

We are soliciting written (maximum 7,500 words, including notes) and creative contributions (maximum 10 images and 1,000 words, including notes). Articles will be submitted for peer review.

Proposals for contributions can be sent to Itay Sapir (sapir.itayuqam.ca) and Joana Barreto (joana.barretouniv-lyon2.fr) before November 25, 2025. They should include a title followed by an abstract (300 words max.), a short biography (100 words max.) and a 1 page CV. If proposing an account of practice, please include 2–5 images with your pitch.

Deadline for final contributions: June 15, 2026

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Équipe de rédaction invitée : Itay Sapir, Université du Québec à Montréal, Joana Barreto, Université Lumière Lyon 2

Depuis son apparition comme un champ d’activité bien défini, l’art a été le théâtre d’une dialectique complexe concernant la perception de la vitalité et de l’absence de vie des oeuvres et des matériaux artistiques. Comme le montre l’ouvrage de Frank Fehrenbach, Quasi Vivo: Lebendigkeit in der italienischen Kunst der Frühen Neuzeit (2021), l’animation d’une matière sans vie est considérée comme l’un des principaux exploits des artistes à partir de Giotto, voire parfois comme la nouveauté même qui distingue les oeuvres de la Renaissance des images médiévales. Toutefois, l’ambiguïté de la vie et de la mort est restée constitutive de la perception de ces objets tout au long des XVe et XVIe siècles, et bien au-delà. La capacité propre et variée des différents matériaux à exprimer la vitalité a été explorée dans la peinture et plus encore dans la sculpture où, comme le montrent Michael Cole et d’autres, l’histoire de la fabrication – la sculpture de marbre par rapport à la fonte du métal, par exemple – a eu un impact sur l’intensité et la nature de la vitalité attribuée aux oeuvres abouties. La nature originelle, organique ou inorganique, des matériaux – le bois et la cochenille contrastant avec le lapis-lazuli et le bronze, pour ne citer que quelques exemples, en Europe et ailleurs – ajoute une autre dimension à ces distinctions.
Dans le cas de sujets religieux, les ramifications théologiques de ces questions ne peuvent être exagérées. Pour le christianisme, le fait que les images de saints ou de la Vierge prennent vie et agissent miraculeusement dépend, bien sûr, de leur statut divin, mais était également compris, à des degrés divers selon le moment historique précis de la réception des images, en relation, d’une part, avec leurs propriétés matérielles et, d’autre part, avec la virtuosité de leur créateur. D’autres traditions religieuses et spirituelles, notamment celles provenant de diverses cultures autochtones, proposent de riches perspectives sur la potentielle vivacité et l’animation, d’origine divine ou ancestrale, des matériaux travaillés par des artisan.es.
Dans de nombreux cas, la question de la mort ou, au contraire, de l’animation artistique de la matière elle-même est complexifiée par des récits picturaux, ou (moins souvent) sculpturaux, qui jouent également sur la transition incertaine entre la vie et la mort – des créatures vivantes, en l’occurrence, surtout des êtres humains. L’émergence vers 1600 – et de manière spectaculaire dans l’oeuvre de Caravage – d’un intérêt pour l’instant même de la mort, pour ses ambivalences et ses subtilités temporelles, remet parallèlement en question l’infrastructure matérielle de ces représentations : comment la matière est à la fois rendue vivante dans la représentation d’une personne destinée à être montrée comme vivante et, en même temps, exploitée dans son inanimité littérale afin de suggérer la perte de vie qui se produit au moment présent de l’image.
Ce dossier thématique de RACAR, issu originellement d’une série de panels tenue au congrès du CIHA à Lyon, mais élargi géographiquement et chronologiquement, vise à explorer les complexités de la vie et de la mort dans l’imaginaire, associées aux différentes composantes matérielles des oeuvres d’art. Nous souhaitons notamment inclure des contributions sur les cultures non européennes et autochtones. Entre autres, nous comptons examiner comment les fréquentes représentations artistiques de la fin de la vie, qu’il s’agisse d’une mort violente ou d’un départ paisible, interagissent avec les choix (ou les contraintes) matériels des artistes.

Nous sollicitons des textes (d’au plus 7 500 mots, incluant les notes) ou des contributions créatives (d’au plus 10 images et 1 000 mots, incluant les notes). Les articles seront soumis à une évaluation par les pair·es.

La date limite pour soumettre une proposition à Itay Sapir (sapir.itayuqam.ca) et à Joana Barreto (joana.barretouniv-lyon2.fr) est le 25 novembre 2025. Les propositions doivent être titrées et comprendre un résumé (300 mots max.), une courte biographie (100 mots max.), de même qu’un CV d’une page. Pour les contributions créatives, la proposition doit également inclure de 2 à 5 images.

Date limite de soumission des contributions finales : 15 juin 2026

Quellennachweis:
CFP: RACAR Special Issue: Dead Matter and Animated Materials in Art​​. In: ArtHist.net, 12.09.2025. Letzter Zugriff 12.09.2025. <https://arthist.net/archive/50540>.

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