BILDER DER MACHT - MACHT DER BILDER
Images du pouvoir - Pouvoir des images
Basel, 17. - 19. April 2008
Colloque international, Bâle, Du 17 au 19 Avril 2008
Mit/Avec :
Matteo Burioni, Jean Clair, Michel Delon, Jean-Louis Déotte, Antoine
de Baecque, Georges Didi-Huberman, Michael Diers, Francesca Falk,
Adrien Goetz, Rosanna Gorris-Camos, Denis Knöpfler, Wolf Lepenies,
Ruth Sonderegger et Jean Tulard.
Programme: www.eikones.ch
eikones, NFS Bildkritik, Rheinsprung 11, CH - 4051 Basel
KONZEPT:
Repräsentationen sind Techniken zur Herstellung von Macht. Die
Mächtigen müssen nicht auf Gewaltanwendungen zurückgreifen, solange
ihre Macht durch Darstellung eine zwingende Wirkung entfaltet. Schon
Louis Marin hat gezeigt, wie sich die Macht mit Repräsentation
operiert, und zugleich wie die Repräsentation, "Macht" produzieren.
Das "Porträt des Königs" ist keine Abbildung, sondern erzeugt zugleich
mit der Darstellung die Macht des Königs.
Die interdisziplinäre Tagung "Bilder der Macht - Macht der Bilder"
fragt erstens nach Bildern, die Mächtige oder Machtsysteme darstellen.
Welche Typen von Macht entfalten überhaupt visuelle Strategien? Wie
unterscheiden sich je nach Epoche verschiedene Medien der
Machtrepräsentation (Literatur, Theater, Musik, Malerei, Skulptur,
Architektur)? Welche rhetorischen Mittel zur Machterzeugung setzen die
Bilder ein? Ist die Repräsentation von Macht notwendig affirmativ,
auch wenn sie als Karikatur oder Groteske auftritt? Hier wäre zunächst
ein Résümé und eine Kritik der vorliegenden Ikonologien der Macht zu
leisten, wie sie neben Marin etwa auch von Quentin Skinner in seiner
Betrachtung von Lorenzettis "Buon Governo" oder von Horst Bredekamp im
seinem Buch über Hobbes entwickelt wurden, wie auch der politischen
Ikonologie, die exemplarisch von Martin Warnke angeregt und
durchgeführt wurde. Die besondere Aufmerksamkeit der Tagung gilt der
Untersuchung von Kampagnen zur Ermächtigung durch Bildprogramme sowie
der Analyse exemplarischer Inszenierungsstrategien, aus der die
Bedingungen zur Erzeugung und Stabilisierung ebenso wie des Verlustes
der Macht im historischen Vergleich hervorgehen.
Im Kontrast zu dieser Analyse der Sujets und Darstellungen soll
zweitens gefragt werden, welche Macht den Bildern selbst innewohnt.
Entfalten Bilder, wenn Macht ein räumliches Dispositiv ist, Macht
durch ihre Bildräume? Läßt sich die Macht der Bilder besser begreifen,
wenn man sie vom akustischen Herrschaftsraum abgrenzt (der über
Kanonenschüsse, Kirchenglocken oder Staatskapellen hergestellt wird)?
Läßt sich die Macht der Bilder verstehen, wenn man ihre Funktion bei
der Missionierung mit ihrer Funktion als wissenschaftliches Argument
vergleicht? Rührt die Macht der Bilder daher, daß sie ausmalen, was
geschehen kann, so daß sie die Möglichkeit präsent werden lassen?
Ändert sich das Verhältnis von Macht und Bild historisch (Antike,
Mittelalter, Klassik, Moderne)? Inwiefern ändert sich das Konzept der
Macht, wenn man es von den Bildern aus reformuliert?
Ein dritter Forschungsbereich der Tagung ergibt sich aus der
Interferenz der vorgenannten Bereiche: In einer Situation, in der
gerade politische Macht über die Konstruktion von Bildern und
Gegenbildern verhandelt wird, erscheint es notwendig, die Grenzen
eines derartigen Regimes zu eruieren. Dies könnte geschehen, indem der
sich abzeichnenden Bildmacht gegenüber nach der Macht der
Bildlosigkeit einerseits und nach Bildern der Machtlosigkeit
andererseits gefragt wird.
Konzept: Ludger Schwarte
Organisation: Gottfried Boehm, Robert Kopp, Stéphane Montavon, Loris
Petris
und Ludger Schwarte
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La représentation fait partie des techniques grâce auxquelles le
pouvoir se constitue. Les puissants n'usent pas directement de la
violence tant que leur pouvoir se soutient à lui seul d'une
représentation qui en déploie les effets contraignants. Louis Marin
avait montré comment le pouvoir opère au sein de la représentation et
à la fois comment la représentation génère du pouvoir. Le portrait du
roi n'est pas une simple re-production, mais produit, en même temps
qu'il le représente, le pouvoir du roi.
Le colloque interdisciplinaire "images du pouvoir - pouvoir des
images" s'intéresse aux images qui représentent les puissants et les
systèmes de pouvoir. Quels types de pouvoir les stratégies visuelles
déploient-elles ? Nous aident-elles à distinguer le pouvoir de la
puissance, la violence de la force ? Comment se différencient, selon
les époques, les médiums (la littérature, le théâtre, la musique, la
peinture, la sculpture, l'architecture) avec lesquels la
représentation du pouvoir peut compter ? Quels moyens rhétoriques les
images mettent-elles en jeu pour agir sur leur spectateur et par là
l'engager dans un rapport de pouvoir ? La représentation du pouvoir
est-elle nécessairement affirmative, même lorsqu'il apparaît sous les
espèces de la caricature ou du grotesque ? A ce stade il faudrait
passer en revue les figures iconologiques du pouvoir ainsi que leur
critique, comme l'ont fait, par-delà Marin, Quentin Skinner avec son
analyse du "Buon Governo" de Lorenzetti ou Horst Bredekamp dans son
livre sur Hobbes , mais aussi considérer, à l'exemple de Martin
Warnke , la question de l'iconologie politique. Ce colloque prête une
attention particulière d'une part aux campagnes de montée en puissance
(par quoi on pourrait traduire impowerement ou Ermächtigung) menées au
moyen d'un programme iconique, d'autre part à l'analyse de cas
exemplaires de stratégies de mise en scène, de façon à mettre en
perspective historique les conditions de production du pouvoir, de sa
stabilisation, et de sa perte.
Contrastivement, après avoir posé la question du pouvoir comme sujet
de la représention, on se demandera quel pouvoir est propre aux
images. Si le pouvoir est un dispositif spatial, configurant l'espace
accoustique - pensons aux coups de canon, à la fanfare militaire, aux
cloches - et l'espace visuel, alors les images déploient-elles leur
pouvoir en même temps que s'ouvre l'espace qu'elles encadrent ? Si on
compare la fonction d'évangélisation des images avec leur fonction
d'argumentation scientifique, en vient-on à mieux comprendre leur
pouvoir ? A moins qu'il ne leur vienne de peindre ce qui pourrait
arriver, une imminence ? Comment évolue, historiquement (de
l'Antiquité à la Modernité), le pouvoir qu'on attribue aux images?
Dans quelle mesure le concept du pouvoir change-t-il, dès lors qu'on
le reformule à la lumière des images ?
Un troisième domaine de recherches s'offre à partir du croisement des
deux domaines précédemment mentionnés. Si le pouvoir politique se
négocie à travers la construction d'images et de "contre-images", il
faut bien voir les limites d'une telle conception. On y parviendrait
en explorant, face à ce qui se profile comme pouvoir de l'image, le
pouvoir aniconique d'une part, d'autre part les images de ce qui est
sans pouvoir.
Ce colloque veut être une rencontre entre chercheurs francophones et
germanophones travaillant dans différentes disciplines. Les
conférences et les discussions auront lieu aussi bien en allemand
qu'en français.
Images du pouvoir - Pouvoir des images est le fruit d'une
collaboration entre Eikones - pôle national de recherché en critique
de l'image - et l'Institut de langue et de littérature françaises de
l'Université de Bâle.
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Programme
Jeudi, 17.04.08
17.00 - 17.30 Gottfried Boehm: Introduction
17.30 - 18.30 Michael Diers: "Ereignis Bild. Fotografie, Politik und
(Be-)Deutung"
18.30 - 19.00 Pause
19.00 - 20.00 Wolf Lepenies: "Auguste Comte et Charles Meryon. Le
mouvement positiviste et les arts graphiques à Paris au milieu du 19e
siècle"
20.00 Apéro riche
Vendredi, 18.04.08
09.00 - 09.30 Robert Kopp: Introduction
09.30 - 10.30 Adrien Goetz: "Ingres et les représentations du pouvoir
politique"
10.30 - 11.00 Pause
11.00 - 12.00 Jean Clair: "L'image du pouvoir scientifique - pouvoir
de l'image scientifique"
12.00 - 13.00 Jean Tulard: "La Préfecture de police vue par le cinéma
français: légende noire et légende dorée"
13.00 - 14.30 Pause
14.30 - 15.00 Ludger Schwarte: Introduction
15.00 - 16.00 Ruth Sonderegger: "Der Zusammenhang zwischen
Ideologiekritik und Bildkritik"
16.00 - 16.30 Pause
16.30 - 17.30 Jean-Louis Deotte: "Le cinéma comme appareil de déviance"
17.30 - 18.30 Antoine de Baecque: "Le coup de grâce. Les feintes du
pouvoir dans le cinéma de Peter Watkins"
18.30 - 19.00 Pause
19.00 - 20.00 Georges Didi-Huberman: "Politique du cadre"
20.00 Apéro riche
Samedi, 19.04.08
09.00 - 09.30 Loris Petris: Introduction
09.30 - 10.30 Rosanna Gorris-Camos: "Une éthique en images: la Civitas
veri de Bartolomeo del Bene à la Cour de Marguerite de France,
duchesse de Savoie"
10.30 - 11.00 Pause
11.00 - 12.00 Michel Delon: "Places royales: gloire du roi, maîtrise
de l'espace"
12.00 - 13.00 Denis Knöpfler: "L'Etolie victorieuse des Galates à
Delphes et à Thermos : réflexions autour d'une statue-trophée et de
son image monétaire à l'époque des monarchies hellénistiques"
13.00 - 14.30 Pause
14.30 - 15.00 Stéphane Montavon: Introduction
15.00 - 16.00 Francesca Falk: "Der Leviathan und die aus dem Bild
gefallenen Schnabelmasken"
16.00 - 16.30 Pause
16.30 - 17.30 Matteo Burioni:"Le partage du champ pictoral"
Lieu du colloque : Forum Eikones, Rheinsprung 11, CH-4051 Bâle
Conception: Ludger Schwarte
Organisation : Gottfried Boehm, Robert Kopp, Stéphane Montavon,
Loris Petris, Ludger Schwarte
eikones, NFS Bildkritik, Rheinsprung 11, CH-4051 Basel
www.eikones.ch
Quellennachweis:
CONF: Bilder der Macht / Images du Pouvoir (Basel, 17-19 Apr 08). In: ArtHist.net, 03.04.2008. Letzter Zugriff 05.01.2025. <https://arthist.net/archive/30401>.