CFP 11.03.2003

XXXIe Congrès international d'histoire de l'art (CIHA Montréal, août 2004)

Yves Michaud

XXXIe Congrès international d'histoire de l'art qui se tiendra à Montréal en
août
2004 sous les hauspices du CIHA (Comité international d'histoire de l'art). La
date
limite pour proposer une communication est le 1er mai 2003 et toutes les
informations
concernant le programme se trouvent dans le document ci-dessous et sur le site
web du
Congrès.

APPEL DE COMMUNICATIONS XXXIe CONGRES COMITÉ INTERNATIONAL D'HISTOIRE DE L'ART
(CIHA)
MONTREAL (QUEBEC) CANADA 22 - 27 AOUT 2004

SITES ET TERRITOIRES DE L'HISTOIRE DE L'ART

Le Comité organisateur de Montréal, le Comité canadien d'histoire de l'art et
les
membres de l'Association d'art des universités du Canada (AAUC) sont très
heureux
d'accueillir le XXXIe Congrès international d'histoire de l'art qui se tiendra
à
Montréal du 22 au 27 août 2004. Cet événement, dont la première réalisation
remonte à
1873, a lieu pour la première fois au Canada et pour la deuxième fois seulement
en
Amérique. Le Comité organisateur est formé d'historiens d'art, issus des quatre
universités montréalaises dispensant des programmes dans cette discipline. Ses
membres représentent la tradition bilingue et la situation multiculturelle qui
prévaut dans l'une des plus anciennes métropoles d'Amérique du Nord, une ville
renommée pour son ouverture et pour la qualité de son accueil. La rencontre
dans un
même lieu, le Palais des Congrès de Montréal, de même que la tenue d'activités
communes, contribueront à renforcer les liens intellectuels et professionnels
qui
unissent les historiens d'art à travers le monde.

Le programme du XXXIe Congrès International a été conçu pour rassembler et
faire
connaître, selon le point de vue très large exprimé par son thème (Sites et
territoires de l'histoire de l'art), les recherches de pointe qui s'effectuent
actuellement en histoire de l'art. Le découpage des sessions offre un cadre
général
aux travaux de toutes les spécialités de la discipline, portant sur toutes les
périodes et accueillant toutes les approches méthodologiques et théoriques. Son
ouverture concerne aussi les participants que nous souhaitons attirer à partir
des
divers points du globe.

Les propositions de communication doivent être complétées et envoyées à partir
du
site internet du congrès : http://ciha2004.uqam.ca

Il est également possible d'envoyer les propositions par la poste (maximum de
300
mots) en mentionnant clairement le numéro de la session et le titre de la
communication. Veuillez indiquer sur la même page vos nom, prénom, statut et
institution (s'il y a lieu), ainsi que votre adresse complète. Les propositions
doivent être envoyées à :

Nicole Dubreuil CIHA 2004 Faculté des études supérieures Université de Montréal
C.P.
6128, succ. Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3J7 CANADA

Date limite pour la réception des propositions de communication 1er mai 2003

Avis d'acceptation aux auteurs 1er juillet 2003

Parution du programme définitif 1er octobre 2003

Date limite des pré-inscriptions au tarif préférentiel 1er décembre 2003

Frais d'inscription au Congrès

Public : 400 $ canadiens avant le 1er décembre 2003, 400 $ canadiens après
cette
date. Conférenciers et étudiants : 200 $ canadiens avant le 1er décembre 2003,
250 $
canadiens après cette date.

SESSIONS

1. Les métropoles

Responsable international : Thomas Crow Responsable canadien : Serge Guilbaut

La ville a toujours été étroitement associée à l'art : comme sujet de
représentation,
comme espace d'intervention ou comme foyer de la vie artistique. La
mondialisation de
la culture n'a fait que renforcer l'importance de la métropole comme espace de
l'art
et comme agent de sa diffusion.

2. L'histoire de l'art et la reproductibilité de l'image

Responsable international : Horst Bredekamp Responsable canadienne : Bronwen
Wilson

L'histoire de l'art est étroitement liée aux techniques de reproduction et de
projection des images (fabrication en séries, gravure, photographie,
skioptikon,
projecteur de diapositives). L'utilisation de plus en plus importante des
nouvelles
technologies de communication (numérisation des images, sites internet,
publications
électroniques) a des répercussions sur les pratiques de recherche et
d'enseignement
de la discipline. Le Musée imaginaire de Malraux s'impose toujours comme notre
principal espace de circulation. On convient aujourd'hui que ces reproductions
ne
correspondent pas à une pure fonction instrumentale mais qu'elles marquent
notre
discipline dans ses fondements mêmes.

3. U-topies

Responsable international : Jean-Louis Cohen Responsable canadien : Pierre du
Prey

Imaginer l'espace a depuis longtemps été associé à une projection idéale,
dé-localisée. L'utopie peut en effet correspondre à une forme de neutralisation
de
l'espace mais elle a engendré des conceptions renouvelées et stimulantes de
l'ordre
social, de l'ordre politique et de l'ordre religieux de même qu'un nombre
important
de modalités dysfonctionnelles (dystopies). À travers les traditions du
paysage, les
représentations de villes idéales ou d'architectures imaginaires, les utopies
ont
depuis longtemps fourni un thème à la pratique artistique; mais, concurremment
à
l'utopie dans l'art, la question de l'art comme utopie ouvre aussi un vaste
champ de
réflexion.

4. Les espaces partagés

Responsable internationale : Monika Wagner Responsable canadienne : Charlotte
Townsend-Gault

En histoire de l'art, les notions d'espaces public, civique et rituel se
modifient;
ce qui semblait autrefois concret (lié avant tout à l'architecture et aux
monuments)
est maintenant devenu plus fluide. Un dialogue s'est développé entre l'histoire
de
l'art et l'anthropologie, de même qu'une insistance sur le rôle des espaces
sociaux
partagés dans le façonnement des communautés et des identités. Même les espaces
"perdus" peuvent être envisagés comme jouant un rôle social, comme marquant les
limites des espaces publics officiels.

5. Les récits nationaux

Responsable international : Adam Labuda Responsable canadienne : Marylin McKay

Avec Vasari, l'histoire de l'art prend la forme d'une mise en récit de la
production
artistique d'une nation. Le mythe de la supériorité nationale se mêle alors à
celui
du progrès artistique. Quelles formes les différentes histoires nationales de
l'art
ont-elles prises au cours des siècles? Quelles ont été leurs finalités? Qu'en
est-il
de leur pertinence aujourd'hui pour rendre compte de l'évolution de la
discipline et
de la production artistique contemporaine?

6. Le génie du lieu

Responsable international : Oskar Baetschmann Responsable canadienne : Reesa
Greenberg

L'attention se déplace de l'objet vers le contexte de sa présentation. Les
lieux de
production et d'exposition (qu'il s'agisse de l'atelier ou d'espaces officiels
et
publics divers, artistiques, civiques, religieux, commerciaux, etc.) sont
considérés
comme partie prenante du processus de signification des oeuvres du passé à un
moment
où une large part de l'art actuel explore la même réalité en adoptant le mode
de
l'installation. La conception de l'identité et du rôle de l'artiste se trouve
elle-même influencée par l'accent porté sur l'in situ.

7. Cartographier le corps

Responsable internationale : Barbara Stafford Responsable canadienne : Bridget
Elliott

Le développement de la science contemporaine a été motivé par un projet de
perfectionnement de la cartographie du corps. Comment cet intérêt permet- il de
revoir la représentation du corps de l'Antiquité à l'art contemporain? Les
croisements entre les technologies, le corps, la production des images,
l'informatique touchent le corps dans l'oeuvre et devant l'oeuvre sans négliger
l'oeuvre
comme corps. Les domaines de recherche explorent les questions de l'identité,
de
l'orientation et de la différence sexuelles qui se manifestent dans les
attributs,
les attitudes et les rôles dévolus aux corps en représentation et affectent les
relations spatiales d'une charge érotique.

8. Le nord revisité

Responsable international : Torsten Gunnarsson Responsable canadien : Roald
Nasgaard

Une catégorie importante et familière à l'histoire de l'art, le "nord" a servi
à
défier la tradition classique, à particulariser un type d'artiste, à engager la
discipline dans des voies transnationales ou, comme ce fut le cas dans les pays
scandinaves et au Canada, à ancrer le concept d'art national dans la
géographie.
Depuis le sublime romantique des déserts glacés du XIXe siècle jusqu'aux
récentes
politiques de développement qui ont tenté de définir les cultures autochtones
du
nord, comment les projections et les expériences de l'Arctique ont-elles été
transformées en artefacts culturels? Comment ces artefacts traduisent-ils le
"nord"?

9. Invasions territoriales

Responsable international : Oleg Grabar Responsable canadienne : Ruth B.
Phillips

L'art assume une fonction politique en rapport avec le lieu dans lequel il est
produit ou diffusé, bien que ces contingences soient souvent déniées dès lors
qu'on
le fantasme comme symbole de l'universalité. Instrument de pouvoir, il est
tantôt
utilisé pour justifier une invasion ou une colonisation, tantôt pour dénoncer
l'oppression d'un peuple par un autre, ou encore pour recouvrir et travestir
l'existence de ces situations de crise. Il en découle une circulation des
oeuvres
(spoliations, confiscations, acquisitions) et des artistes (exil, émigration)
qui
inscrit la discipline sous l'égide du déplacement. 10. (Temps masculin) espace
féminin

Responsable internationale : Deborah Cherry Responsable canadienne : Janice
Helland

"Le temps est homme. L'espace est femme." Ce vers de Blake offre une
perspective
intéressante pour examiner les élaborations spatiales, leurs mouvances et leurs
tensions frontalières en relation avec le féminin (expansion vs confinement,
public
vs privé, etc.). Il nous fournit aussi l'occasion d'aborder les
métaphorisations de
l'espace en termes de genre (matrices, flux, etc.) et de considérer le rôle
diffus du
genre dans tous les aspects du présent Congrès.

11. Les voisins : l'histoire de l'art et l'interdisciplinarité

Responsable internationale : Rita Eder Responsable canadien : Mark Cheetham

L'histoire de l'art, définition oblige, a toujours emprunté à d'autres
disciplines.
Les dernières décennies paraissent avoir transformé la configuration,
l'importance et
la nature des emprunts au point de susciter de sérieux rapports de force et de
questionner les critères de qualification professionnelle. Comment se comporte
l'histoire de l'art dans la nouvelle cartographie critique des humanités? Y
a-t-il
une histoire de l'art universitaire qui se distinguerait de l'histoire de l'art
muséale?

12. Les sites virtuels

Responsable international : Edmond Couchot Responsable canadienne : Christine
Ross

Espace, objet ou image qui n'existe qu'en puissance, la virtualité semble
réaliser le
fantasme de McLuhan qui pose le monde comme village global. En tant qu'espace
émergeant, la virtualité définit les nouveaux réseaux intermédiatiques,
informatiques
et cybernétiques contemporains. Elle brouille aussi les frontières entre idée,
projet
et réalisation, entre espace physique, espace représenté et espace imaginé;
elle
entraîne une crise généralisée de la référence et une reformulation de
l'expérience
esthétique.

13. Représenter l'espace

Responsable international : Victor Stoichita Responsable canadien : Alain
Laframboise

Notre discipline peut être envisagée comme l'histoire de régimes divers de la
visibilité, rivalisant pour élaborer ou pour déconstruire toutes sortes
d'espaces
fictifs. Les oeuvres d'art peuvent représenter des habitudes de voir et de
comprendre
le monde socialement admises par le biais de conventions variées : perspective
monoculaire, vedute, trompe-l'oeil, panoramas, maquettes, etc., systèmes
idéologiquement marqués sans lesquels toute saisie s'avérerait cependant
inintelligible. La manière dont l'histoire de l'art s'est intéressée à ces
conventions a aussi considérablement varié.

Quellennachweis:
CFP: XXXIe Congrès international d'histoire de l'art (CIHA Montréal, août 2004). In: ArtHist.net, 11.03.2003. Letzter Zugriff 28.05.2025. <https://arthist.net/archive/25529>.

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