CFP 10.01.2020

Histoire de l'art, no 86: Greece(s)

Eingabeschluss : 15.02.2020

Delphine Wanes

Call for papers: Histoire de l’art, no. 86: Greece(s)

[Version française ci-dessous]

2021 marks the bicentennial of the Greek uprising which resulted, at the end of a long war, in the country’s independence: Greece was thus born as a modern nation while romanticism, particularly in France, made it one of its favorite themes, carrying out out a vibrant philhellenic movement. The commemoration should not, however, cover up that there were and are other Greeces, from antiquity to our own day. The theme of this issue is also given in the plural since the construction of Greek art in the modern era is but one of the phenomena considered here. It is the plurality of constructions of Greece in art which unifies the collection of studies and essays which we envision.

We begin with Greece in antiquity, an antiquity reinvented in the modern era. The masterpieces of Greek art are therefore defined, to cite Johann Joachim Winckelmann, who never stepped foot in Greece, by “a noble simplicity and serene grandeur (edle Einfalt und stille Grösse), in attitude just as in expression.” This reconstruction of an antique standard is but one of the facets of the invention of Greek art.

But we will see antiquity itself, as by new sources which illuminate it: antiquity also invented its references to Greek art in an enlarged world conquered by Alexander. In the new city of Alexandria, a poet arrived from Macedonia, Posidippus, most of whose poems, on papyrus, were published some twenty years ago, played out their allusions in two aesthetic currents, the cult of young heroes of Polykleitos and the reproduction by Lysippos of the defects of age, truth, and life. It effectively remains, in our journal devoted entirely to the history of art, to identify the main threads by inscribing the documents in a historical approach.

Studies of the past few years have outlined the artistic vitality of modern and contemporary Greece, in its architectural or pictorial production (with, for example, the monographs dedicated to Théodore Ralli or Constantinos Parthenis), and have deepened the established relationships with European modernities, in studying anew the notion of Mediterraneanism.

We will also consider Greece hic et nunc at the last Documenta, which, under the slogan “Learning from Athens,” took place partly in this city and saw, in return, the collections of the Greek National Museum of Contemporary Art (EMST) exhibited at Fridericianum in Kassel. The recent upheavals that the country has had were at the heart of the event.

We expect that this issue will draw attention to the richness of approaches in Greek art, with all of the openness which we have given to this plural notion. It will open, in all periods, the specter of geography: there are Greek arts other than in Greece proper, which induces a reflection on intercultural phenomena. One could consider Constantinople and Byzantium as well as the elsewhere of Greece in our own day, in pursuit of plurality.

One-page synopses (or synopseis, to use the Greek)—either in English or French—comprising the chosen subject and point of view which will be used, as well as a short biography of the author, should be addressed to revueredachistoiredelartgmail.com by 15 February 2020 at the latest. The editorial committee will evaluate the submitted proposals. Chosen projects will be the subject of articles to be submitted by 15 May 2020.

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Appel à contributions : Histoire de l’art, no 86 : Grèce(s)

2021 marque le bicentenaire de la révolte des Grecs qui aboutit au terme d’une longue guerre à l’indépendance du pays : la Grèce naît alors comme nation moderne et le romantisme, en particulier en France, en fait un de ses thèmes de prédilection, emporté dans un vibrant mouvement philhellénique. La commémoration ne doit toutefois pas cacher qu’il fut et qu’il est d’autres Grèces, de l’Antiquité à nos jours. Aussi le thème de ce numéro est-il décliné au pluriel, car la construction de l’art grec à l’époque moderne n’est qu’un des phénomènes considérés ici. C’est la pluralité des constructions de la Grèce dans l’art qui fait l’unité de la collection d’études et d’essais que nous attendons.

Commençons par la Grèce à l’antique, une Antiquité réinventée à l’époque moderne. Les chefs-d’œuvre de l’art grec sont alors définis par « une noble simplicité et une grandeur sereine (edle Einfalt und stille Grösse), aussi bien dans l’attitude que dans l’expression », pour citer Winckelmann, qui ne mit jamais le pied en Grèce. La reconstruction de la référence antique est l’une des facettes de cette invention de l’art grec.

Mais voyons l’Antiquité même, telle que des sources nouvelles l’éclairent : elle aussi inventait ses références à l’art grec dans un monde élargi par la conquête d’Alexandre. Dans la ville nouvelle d’Alexandrie, un poète venu de Macédoine, Posidippe, dont la plupart des poèmes, sur papyrus, ont été publiés il y a une vingtaine d’années, se jouait des allusions à deux courants esthétiques, le culte des jeunes héros de Polyclète et la reproduction par Lysippe des tares de l’âge, de la vérité de la vie. Il s’agit en effet, dans notre revue toute entière consacrée à l’histoire de l’art, d’en dégager les lignes de force en inscrivant les documents dans une approche historique.

Les travaux de ces dernières années ont souligné la vitalité artistique de la Grèce moderne et contemporaine, dans sa production architecturale ou picturale (avec par exemple les monographies consacrées à Théodore Ralli ou Costis Parthénis), et approfondi les relations établies avec les modernités européennes , en étudiant à nouveau la notion de Méditerranée.

Considérons aussi la Grèce hic et nunc à la dernière Documenta, qui, sous le mot d’ordre « Learning from Athens », s’exportait pour partie dans cette ville et voyait, en retour, les collections du Musée national d’art contemporain grec (EMST) exposées au Fridericianum à Kassel. Les récents bouleversements que le pays a connus étaient au cœur de la manifestation.

Nous attendons que ce numéro se signale par la richesse des approches de l’art grec, avec toute l’ouverture que nous venons de donner à cette notion plurielle. On ouvrira, pour toutes les époques, le spectre géographique : il est des arts grecs ailleurs qu’en Grèce propre, ce qui induit une réflexion sur les phénomènes d’interculturalité. On considérera Constantinople et Byzance aussi bien que l’ailleurs de la Grèce de nos jours, dans une quête de la pluralité.

Les synopsis d’une page (ou synopseis, pour parler grec), comprenant l’indication de l’article choisi ainsi que l’angle de vue qui sera retenu pour son commentaire et une courte biographie de l’auteur, sont à adresser à revueredachistoiredelartgmail.com pour le 15 février 2020 au plus tard. Le comité de rédaction étudiera les propositions envoyées. Les projets retenus feront l’objet d’articles à remettre pour le 15 mai 2020.

Quellennachweis:
CFP: Histoire de l'art, no 86: Greece(s). In: ArtHist.net, 10.01.2020. Letzter Zugriff 19.04.2024. <https://arthist.net/archive/22369>.

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