[version française en bas]
Stay Still: Past, Present, and Practice of the Tableau Vivant
RACAR special issue, to be published in October 2019
Guest editors: Mélanie Boucher (Université du Québec en Outaouais) and Ersy Contogouris (Université de Montréal)
Deadline for proposals: February 1, 2018
Deadline for final contributions: August 15, 2018
While the conceptualization and modern incarnation of the tableau vivant are rooted in eighteenth-century Europe, its origins can be traced back to antique pantomime and to royal entrances in the early modern period. Presented first at the theatre, and then in private settings, for the pleasure and education of the aristocracy and bourgeoisie, the tableau vivant quickly migrated to other areas of the world, including North America. It decisively marked the beginning of photography and was fundamental to pictorialism and early cinema. Its practice was abandoned during the first half of the twentieth century, then reemerged in 1960s experimental cinema, while its mise-en-scène and its exploration of immobility were exploited in contemporary art during this same period. The use of the term “tableau vivant” to refer to contemporary artistic performances appeared in the mid-1990s, and probably stemmed from the interest then shown for Vanessa Becroft’s practice. In the early 2000s, the markedly growing engagement with the tableau vivant, the re-enactment of performances, and their presentation over long periods of time, in turn deeply impacted on museum practices. If it is in literature studies that reflexive analyses of the tableau vivant first appeared, recent scholarship – whether informed by literature, theatre, cinema, the visual arts, museology, or other fields of knowledge – is contributing to the rediscovery of the tableau vivant and to its recognition as a hybrid practice, the study of which can be productive in different areas.
The tableau vivant raises various issues that relate to its mechanisms of presentation as a performance, among them, theatrical, narrative, spatial, pictorial, and temporal. It also engages with social and political issues such as gender, race, sexuality, class, and the relationship of the subject to the material world. As an object that is collected and exhibited, it is inscribed in the history of analogical museography, but also raises present-day issues linked to conservation and exhibition. As an artistic practice today, it enters into dialogue with other forms of appropriation and relates to practices of re-enactment, reconstitution, remake, citation, and remixing that are particularly popular in contemporary art as well as in other areas of art and culture. What sets it apart from these other practices, its characteristic of immobility, in turn brings into play its own set of theoretical and interpretative questions.
By looking at the tableau vivant from a variety of standpoints, this special issue of RACAR aims to contribute to the knowledge and to the current thinking on this subject. We welcome historical or theoretical pieces that address either specific works or more general concerns relating to the tableau vivant; accounts of artistic and museological practices; as well as portfolios. The call is open to topics relating to all historical periods, all geographical and cultural areas, and all artistic media.
To this end, we are soliciting three types of proposals, in either French or English: articles (maximum 7,500 words, including notes), accounts of practices (maximum 3,500 words, including notes), and portfolios (maximum 10 images and 1,000 words, including notes). The articles and accounts of practices will be submitted to double-blind peer review.
Please submit your proposals of a maximum of 250 words and a short CV before February 1, 2018, to Mélanie Boucher (melanie.boucheruqo.ca) and Ersy Contogouris (ersy.contogourisumontreal.ca).
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Appel à publication: "Stay Still : histoire, actualité et pratique du tableau vivant"
Numéro thématique de la revue RACAR, à paraître en octobre 2019
Rédactrices invitées : Mélanie Boucher (Université du Québec en Outaouais) et Ersy Contogouris (Université de Montréal)
Date limite des propositions : 1er février 2018
Date de remise des textes ou productions finales : 15 août 2018
Si le tableau vivant est conceptualisé et initié dans sa forme moderne dans l’Europe du 18e siècle, ses origines remontent toutefois à la pantomime antique et aux entrées royales du Moyen Âge. S’exerçant au théâtre, puis en privé, pour le plaisir et pour l’éducation de l’aristocratie et de la bourgeoisie, il est rapidement importé dans d’autres régions du globe, incluant l’Amérique du Nord. Il marque les débuts de la photographie et est fondamental dans le pictorialisme et le cinéma primitif. Cette pratique est ensuite délaissée dans la première moitié du 20e siècle, puis réapparaît dans le cinéma des années 1960, tandis qu’en art contemporain ses mises en scènes et son usage de l’immobilité sont aussi exploitées autour de cette période. Le terme « tableau vivant » pour désigner des performances artistiques contemporaines entre dans l’usage au milieu des années 1990, lié sans doute à l’intérêt qui est alors montré pour la pratique de Vanessa Beecroft. L’intérêt grandissant pour le tableau vivant, le re-enactment des performances et leur présentation sur de longues périodes marque également un tournant dans les années 2000, modifiant en profondeur les pratiques muséales. Si c’est la littérature qui a livré les premières analyses réflexives sur le tableau vivant, les études récentes, qu’elles soient rattachées à la littérature, au théâtre, au cinéma, aux arts visuels, à la muséologie ou aux autres champs du savoir, contribuent à le redécouvrir et à le reconnaître en tant que pratique hybride propice à interroger des sujets variés.
Le tableau vivant est un genre et un dispositif dont la présentation soulève, entre autres, des enjeux théâtraux, narratifs, spatiaux, picturaux et temporels. Son étude contribue au développement du savoir, notamment sur les sexualités, les genres, les races, les classes sociales et la relation du sujet au monde matériel. En tant qu’objet collectionné et exposé, il s’inscrit dans l’histoire de la muséographie analogique, tout en soulevant des problèmes d’actualité reliés à la conservation et à la présentation. Sa pratique artistique récente entre en dialogue avec les autres formes d’appropriation, qui sont particulièrement populaires en art contemporain et dans d’autres champs artistiques et culturels, comme le re-enactement, la reconstitution, le remake, la citation et le bricolage. Ce qui le particularise de ces autres formes de reprise est son emploi de l’immobilité, qui soulève un ensemble de questions spécifiques.
En adressant le tableau vivant selon des perspectives variées, ce numéro thématique de RACAR vise à participer au savoir et à la réflexion en cours sur le sujet. Les textes historiques ou théoriques portant sur des oeuvres spécifiques ou sur des thématiques générales liées au tableau vivant, les récits de pratiques artistiques et muséologiques de même que les portfolios sont les bienvenus. L’appel est ouvert à des sujets provenant de toutes les périodes historiques, de toutes les aires géographiques et culturelles et de tous les médias artistiques.
Nous invitons trois types de propositions, en français ou en anglais : les articles (d’un maximum de 7 500 mots y compris les notes), les récits de pratiques (d’un maximum de 3 500 mots y compris les notes) et les portfolios (d’un maximum de 10 images et de 1 000 mots y compris les notes). Les articles et les récits de pratiques seront soumis à un examen par les pairs en double aveugle.
Veuillez soumettre vos propositions d’un maximum de 250 mots et un court CV avant le 1er février 2018 à Mélanie Boucher (melanie.boucheruqo.ca) et Ersy Contogouris (ersy.contogourisumontreal.ca).
Reference:
CFP: RACAR, special issue: Tableau Vivant. In: ArtHist.net, Dec 13, 2017 (accessed Dec 31, 2025), <https://arthist.net/archive/16982>.