Vom Umgang mit Schätzen („De la pratique des trésors“ [du Moyen Age central à l'époque moderne]).
Internationaler Kongress, veranstaltet vom Institut für Realienkunde des Mittelalters und der frühen Neuzeit der Österreichischen Akademie der Wissenschaften und dem Oberösterreichischen Landesmuseum
L'Institut für Realienkunde de Krems en Autriche devait un jour rencontrer les trésors. Quel autre thème de la culture matérielle, en effet, exige-t-il à ce point de croiser objets, textes, images, suivant une méthode que cette institution a su excellemment définir et appliquer depuis 35 ans?[1] Une découverte est à l'origine de ce colloque qui a réuni durant trois jours 21 conférenciers et une trentaine d'auditeurs: celle faite par un paysan, en 1997 à Fuchsenhof près de Freistadt en Haute-Autriche, de l'un des plus importants ensembles d'objets de métal précieux, d'argent en l' occurrence, attribuable à un ou plusieurs artisans ou commerçants et daté vers 1275-78. Au soir du deuxième jour, les participants au colloque ont assisté avec plusieurs centaines de personnes au musée du château de Linz [2] à l'inauguration d'une petite exposition et à la présentation d'une étude de près de mille pages, dirigée par Bernhard Prokisch, numismate au musée, et Thomas Kühtreiber, archéologue à l'institut de Krems.[3]
Les autorités scientifiques, muséales et politiques qui se sont exprimées se sont accordées pour reconnaître à ce „trésor“ et à cette soirée une importance particulière pour la région de Haute-Autriche. Ainsi liée à la découverte d'un amateur, à une recherche scientifique, et à un événement de politique culturelle, c'est-à-dire à toute la gamme des usages sociaux des objets anciens aujourd'hui, la rencontre de Krems invitait à réfléchir sur les modalités de la „pratique“ ou „fréquentation“ (Umgang) des trésors. Le thème, dont Karl Brunner (Vienne) esquissait d'abord l'étendue dans une conférence introductive, fut déployé en trois temps: „Construire et collectionner“, „chercher et mettre en scène“, „dérober et cacher“. Mais plus que cette articulation, c'est la diversité des approches qui était frappante, et qui structure le compte-rendu qui suit.
Les archéologues ayant, pour des raisons légales et symboliques dont il en sera question plus bas, l'habitude de nommer „trésor“ tout dépôt de métal précieux, ce phénomène fut abordé dans plusieurs communications. Etudiant la composition des dépôts de monnaies, la numismatique permet de déterminer les stratégies qui présidèrent à leur accumulation, ce qu' aurait dû développer Heinz Winter (Vienne) dont la conférence a malheureusement dû être annulée. L'historien Alan V. Murray (Leeds) utilise une telle méthode pour éclairer, à travers un dépôt d'argent trouvé en Turquie au début des années 1980, le mode de financement de la troisième croisade dirigée par Frédéric 1er Barbarossa en 1189-90. Les bonnes monnaies de Cologne et Aix-la-Chapelle, qui représentent plus de la moitié des quelques 7700 monnaies retrouvées, allemandes pour la plupart, étaient largement reconnues en Occident et auront été réservées pour financer le retour. Les monnaies locales, probablement dépensées au tout début du voyage, sont absentes, de même que les monnaies byzantines sans doute utilisées sur place. Une importante quantité d'argent brut, notamment en barres, peut provenir d'un butin - ainsi que des fragments de bijoux probablement seldjoukides -, mais aussi avoir été préférée pour réduire le volume de cette somme capable de nourrir un chevalier et ses aides ou bien huit à neuf personnes durant deux ans, qui fut probablement mise à l'abri lors de la débâcle qui suivit la mort de l'empereur au début de l'été 1190.
Aux résultats de fouilles, l'archéologue Stefan Krabath (Dresde) confronte les sources écrites, exploitant en particulier le cas de Lübeck, ce qui lui permet notamment d'éprouver la chronologie de certains types d'objets, de rapprocher des objets volontairement détruits des saisies par les corporations de pièces illégales, et de se rendre compte de ce que le phénomène des dépôts ne concerne qu'une fraction de la culture matérielle telle qu'elle est révélée par les textes.
Au-delà des objets singuliers et des stratégies de leur accumulation, c'est donc l'acte du dépôt qu'il faut étudier: celui-ci peut avoir des raisons multiples, reconnaissables à différents indices qu'expose à travers quelques cas John Cherry (Londres),[4] longtemps conservateur au British Museum. Un terminus post quem, une indication sur l'individu ou l' institution sont fournis par la nature et la quantité des objets retrouvés, monnaies ou vaisselle, qui peuvent ne représenter qu'une part d'un ensemble plus vaste. Le poids à transporter, le contenant plus ou moins adapté (du vase fait exprès à la bourse de lin), permettent d'apprécier si un enfouissement a été préparé ou fait dans l'urgence. La conclusion reste que chaque dépôt a son histoire, qu'il faut tenter de reconstituer; une étude typologique et sérielle pourrait permettre d'appréhender plus systématiquement cette pratique.
L'archéologue Stefan Hesse (Rotenburg/Wümme) remet en question la notion de trésor restreinte au métal précieux telle qu'elle est habituellement employée en archéologie. Les outils de fer, les récoltes, ne sont-ils pas dans certains systèmes de valeurs de véritables „trésors“? Tout en les distinguant des objets perdus ou enterrés comme offrandes, il faudrait alors rapprocher les enfouissements d'objets dans des cours de fermes ou à l'intérieur d'églises paroissiales de la mise à l'abri de biens dans des maisons ou églises, dont certaines en forme de tours sont spécifiquement construites pour le stockage. Cette notion de „trésor villageois“ conduit en fait à s'interroger sur la validité du mot pour la recherche archéologique, le concept de trésor se réduisant finalement à la pratique de l'accumulation et de la mise à l'écart, un fait de culture matérielle à étudier pour lui-même.
La thésaurisation, l'usage des „trésors“, la découverte de richesses font néanmoins au Moyen Age l'objet de discours que d'autres conférenciers se sont employés à décrire. Dans une conférence publique à l'hôtel de ville, le philologue Werner Wunderlich (Saint-Gall) expose en images et en musique l'une des plus importantes histoires de trésors, celle des Niebelungen, ainsi que la réception jusqu'à aujourd'hui de ce texte lui-même devenu trésor.
Dans les sagas islandaises où le philologue Hendrik Mäkeler (Kiel)[5] étudie le champ lexical des richesses (le mot trésor n'y existe pas), le motif des biens que l'on cache pour les emporter dans sa tombe et en bénéficier dans l'au-delà fait place dans le courant du 13e siècle à l' idée que les vivants ont plus besoin des richesses que les morts, ce qui incite au legs et même au pillage des tombes. Cette transformation, que l' archéologie ne permet alheureusement pas de vérifier, pourrait s' expliquer par la diffusion progressive du christianisme depuis l'an mil, mais surtout par le besoin d'argent-métal provoqué par l'essor de l' économie monétaire en Occident.
La germaniste Karin Lichtblau (Vienne) propose un panorama des représentations des trésors dans la littérature narrative allemande: décrits sans précision - on parle tout au plus de richesses orientales ou d'objets singuliers, notamment magiques -, les trésors servent la représentation des seigneurs, sont impliqués dans des histoires de trésors cachés et de gardiens monstrueux, histoires morales de trésors rêvés, révélés par de pauvres paysans mourants, où l'avarice s'oppose au don.
C'est que dans le discours de l'Eglise, l'image du trésor est fortement moralisée: l'historien Helmut Hundsbichler (Krems) montre qu'elle repose, vers 1500, sur le fondement biblique, situant côté vices la recherche de valeurs séculières, et côté vertus la voie qui mène au salut via le „trésor de l'église“, composé des grâces accumulées par le Christ et les saints mais aussi des objets matériels servant la liturgie - ce qui ne va pas sans contradiction.
L'historien Gerhard Jaritz (Krems) explore plus avant le thème de la mauvaise prière dirigée vers les trésors de ce monde, à travers une série de textes et d'images dont certaines, au 15e siècle, relient d'un trait rouge la bouche d'un pauvre aux plaies du Christ, tandis que le faisceau sortant de celle d'un riche rejoint ses richesses domestiques. Mais ce discours n'est pas univoque, puisque la possession de biens de prestige, permettant de tenir un rang, peut aussi être légitime aux yeux de Dieu: l'opposition entre trésor positif et négatif ne se réduit donc pas à celle entre trésor spirituel et matériel.
Dans un aperçu large mais rapide, l'historien de l'économie Markus Mayr (Kufstein)[6] situe les reliques au cour des trésors matériels, indiquant leur présence naturelle auprès des métaux et des gemmes, leur lien étroit avec l'idée du trésor des mérites des saints, et le problème de leur circulation et de leur prix, impossible à fixer sans être accusé de simonie. La conférence de Michael Toch (Jérusalem) sur les trésors médiévaux et les juifs n'a pu avoir lieu.Le motif de la découverte des trésors est exploré par la germaniste Christa Tuczay (Vienne) sous deux aspects, qui dans sa présentation apparaissent comme se succédant l'un à l'autre mais doivent en fait être considérés simultanément. Le trésor étant attribut du pouvoir, le fait que chacun puisse en trouver un par hasard pose problème. Le premier aspect est donc la réglementation juridique de ces découvertes, présente dans le droit romain depuis Hadrien et dans le droit germanique et qui jusqu'à aujourd'hui, il faut l'ajouter, donne lieu à des définitions officielles du mot „trésor“ et fait le quotidien des archéologues et surtout de leurs concurrents, ces chercheurs amateurs à détecteurs de métal.[7] Le second aspect est celui de la fascination exercée par ces découvertes, que l'historien peut apprécier, outre via la littérature, du fait de la condamnation à partir la fin du Moyen Age de pratiques désormais considérées comme hérétiques, mais qui préexistaient certainement. Spécialiste de la magie au Moyen Age,[8] Christa Tuczay expose que la recherche des trésors, qui apparaît notamment à la marge des procès de sorcellerie de l'époque moderne, était souvent menée par des professionnels bien payés connaissant les rituels éloignant esprits des morts et démons, les gardiens des trésors; une prière à leur patron saint Christophe pouvait y aider.
Des archives judiciaires, ont passe avec l'historienne de l'art Heide Klinkhammer (Aix-la-Chapelle) [9] aux images de la recherche du trésor qui figurent entre le 14e et le 18e siècle tout ce savoir occulte, le motif ayant été utilisé pour représenter la quête alchimique; elle souligne que la magie des trésors était aussi noire que blanche, et qu'on la trouve au 15e siècle à la cour des papes. On remarquera que la fascination pour les trésors continue aujourd'hui, ce qui rend délicate la position des archéologues et responsables de musées qui à la fois s'en démarquent pour affirmer la scientificité de leurs travaux, et l'utilisent dans une perspective de vulgarisation efficace: il faut savoir orienter ses passions et celles de ceux à qui l'on s'adresse, ce qui exige une analyse approfondie.
Un dernier groupe d'interventions explore les composantes matérielles et narratives des dispositifs d'objets mis en place par divers détenteurs de pouvoir. Cette entreprise de contextualisation, connue sous le nom d' „histoire des collections“, pourrait permettre de repérer et de décrire le moment où un fait de langue constitue un ensemble d'objets en trésor, et ainsi d'articuler étroitement l'étude des objets singuliers et celle de l' image à travers laquelle ils sont globalement donnés à voir ou appréhendés dans une situation donnée. Dans le champ des trésors d'églises, l'historien de l'art Pierre Alain Mariaux (Neuchâtel) expose le principe selon lequel des noms de saints ou de personnages illustres sont „collectionnés“ par une communauté via des objets réputés provenir physiquement de ces individus (les reliques) ou avoir été donnés par eux, objets en lesquels ces individus se concrétisent et deviennent manipulables, ce que l'on repère en particulier au 12e siècle lorsque la réforme dite grégorienne s'accompagne pour de nombreuses communautés d'une réforme du passé. Outre les instruments liturgiques, les sacristies également apparues au 12e siècle conservent une troisième catégorie d' objets, ceux que l'on appelle aujourd'hui les curiosités naturelles, plus difficiles à appréhender du fait de la rareté des sources: si au 13e siècle les oufs d'autruche pouvaient ainsi dans les églises être le support d'exempla, on sait qu'ils y étaient présents plus tôt avec une fonction probablement autre, que les rares spécimens conservés, dont les montures sont toutes postérieures, ne permettent pas de reconstituer.
Cherchant à différencier les stratégies commémoratives des fondateurs des différentes universités d'Oxford et de Cambridge à travers leurs dons d' objets, selon qu'ils vivaient au 13e ou au 16e siècle, qu'ils étaient rois ou clercs, hommes ou femmes, Marian Campbell (Victoria & Albert Museum, Londres) éclaire un pan d'un domaine relativement mal connu, celui des trésors de confréries, ces nouvelles communautés qui à partir du bas Moyen Age reprennent et transforment le modèle des communautés ecclésiastiques.En partant du butin pris par les confédérés à Charles le Téméraire lors de leur victoire à Grandson en 1476, dont certains éléments sont toujours conservés en Suisse, et en mettant l'accent sur les tapisseries, l'historienne Sonja Dünnebeil (Vienne) donne une idée du faste par lequel les ducs de Bourgogne mettaient en scène leur pouvoir. Maria Hayward (Textile Conservation Centre, Southhampton)[10] décrit à l'aide de registres de comptes les modalités concrètes du transport des objets précieux du roi Henri VIII d'Angleterre (1491-1547) ainsi que leurs raisons pratiques ou politiques, exceptionnelles comme lors de l'entrevue dite du Camp du drap d'or avec François Ier en 1520, ou ordinaires du fait de l'itinérance de la cour qui emporte avec elle une partie des objets, une autre restant à demeure à la tour de Londres et dans divers palais royaux.
Une série d'inventaires décrivant, tant de son vivant qu'après sa mort, les objets rassemblés par Marguerite d'Autriche (1480-1530) dans sa résidence de Malines permet à l'historienne de l'art Dagmar Eichberger (Heidelberg)[11] de montrer finement l'évolution et la coexistence de différentes logiques d'accumulation et d'exposition dans différentes salles, complexifiant le modèle historiographique linéaire d'un passage de la „chambre du trésor“ à la „collection“. A la magnificence symbolique des matières, à leur valeur monétaire viennent s'adjoindre de nouveaux critères d'évaluation, particulièrement perceptibles dans un „cabinet emprès le jardin“ aménagé à part pour des objets naturels et artificiels, dont ceux qui sont de métal précieux n'ont pas été pesés par le rédacteur de l'inventaire correspondant, et cela sur le souhait de sa „dame“, précise-t-il pour se dédouaner d'avoir préféré dans ses descriptions ce que l'on pourrait appeler une „valeur d'art“ à la valeur économique, toujours privilégiée dans les inventaires après décès.
Se concentrant sur des testaments et inventaires après décès, mais les suivant au long des 16e et 17e siècles, Václav Buzek (Ceské Budejovice) décrit l'emploi que font les milieux bourgeois et nobles des bijoux, de la vaisselle et des meubles de métal précieux pour s'assurer de leur origine privilégiée et la démontrer. De manière complémentaire, Pavel Král (Ceské Budejovice) décrit à travers sources légales, archives familiales et récits personnels le rôle matériel et symbolique de la dot et du trousseau dans le milieu tchèque urbain et noble entre 1500 et 1650, et montre comment les legs des femmes à leurs filles ou autres parentes permettaient d'établir, par les objets, une solidarité spécifiquement féminine entre les générations.
S'inscrivant à la suite d'une série déjà dense de colloques consacrés aux trésors depuis une dizaine d'années dans divers pays d'Europe,[12] celui de Krems témoigne une fois encore de l'importance qu'a pris ce thème vers lequel convergent disciplines et méthodes toujours plus variées. La rencontre autrichienne constitue en cela un sommet; elle aurait pu l'être plus encore si ses organisateurs ne l'avaient pas maintenue dans une relative confidentialité en renonçant à tout appel à communications, et même à toute annonce par les moyens Internet habituels. L'institut de Krems aura finalement convié à un bilan nécessaire; mais l'on regrette qu'une discussion approfondie ne se soit jamais engagée, et l'on en ressort avec la conviction que le problème des trésors, qui n'est encore qu'un titre fédérateur, reste à construire et explorer de manière délibérément internationale et interdisciplinaire. Une publication des actes est prévue.
Notes:
[1] www.imareal.oeaw.ac.at/. L'institut a été présenté en français par Pierre Monnet, «L'Institut für Realienkunde des Mittelalters und der Frühen Neuzeit de Krems en Autriche: un centre au service de la recherche sur le quotidien, ses objets et la culture matérielle au Moyen Age et aux temps modernes», in Bulletin de la MHFA, 37, 2001, p. 130-131.
[2] www.schlossmuseum.at/
[3] Prokisch, Bernhard, Kühtreiber, Thomas (dir.), Der Schatzfund von Fuchsenhof / The Fuchsenhof Hoard / Poklad Fuchsenhof, Weitra: Bibliothek der Provinz (Studien zur Kulturgeschichte von Oberösterreich 15), 2004. Une base de données sur les petits objets archéologiques européens entre 1000 et 1600, mise en ligne à cette occasion, est appelée à se développer: Archäologische Kleinfunddatenbank zur mittelalterlichen Realienkunde, www.imareal.oeaw.ac.at/archREAL/, accessible sur demande d'un mot de passe.
[4] Cherry, John, „Treasure in Earthen Vessels: Jewellery and Plate in Late Medieval Hoards“, in Tyler, Elizabeth M. (éd.), Treasure in the Medieval West, York: York Medieval Press, 2000, p. 157-174.
[5] Mäkeler, Hendrik, „Skattfyndsmotivet i de fornnordiska sagorna“, in Svensk Numismatisk Tidskrift, 2/2004, p. 28-30.
[6] Mayr, Markus, Geld, Macht und Reliquien. Wirtschaftliche Auswirkungen des Reliquienkultes im Mittelalter, Innsbrück/Vienne/Munich: Studien, 2000 (Geschichte und Ökonomie, 6); Id. (dir.), Von goldenen Gebeinen. Wirtschaft und Reliquie im Mittelalter, Innsbruck-Vienne-Munich: Studien, (Geschichte und Ökonomie 9), 2001.
[7] Cf. Fischer zu Cramburg, Ralf, Das Schatzregal. Der obrigkeitliche Anspruch auf das Eigentum an Schatzfunden in den deutschen Rechten, Höhr-Grenzhausen: Numismatischer Verlag Gerd Martin Forneck, 2001 (Veröffentlichungen der Gesellschaft für Historische Hilfswissenschaften, 6), à compléter absolument au sujet de la politique de protection du patrimoine par la recension de Klaus Graf: www.vl-museen.de/lit-rez/graf02-1
[8] Tuczay, Christa, Magie und Magier im Mittelalter, Munich: Deutscher Taschenbuch Verlag, 2003.
[9] Klinkhammer, Heide, Schatzgräber, Weisheitssucher und Dämonenbeschwörer. Die motivische und thematische Rezeption des Topos der Schatzsuche in der Kunst vom 15. bis 18. Jahrhundert, Berlin, 1992.
[10] Hayward, Maria, „The packing and transportation of the possessions of Henry VIII with Particular Reference to the 1547 Inventory“, in Costume, 31, 1997, p. 8-15.
[11] Eichberger, Dagmar, Leben mit Kunst - Wirken durch Kunst. Sammelwesen und Hofkunst unter Margarethe von Österreich, Regentin der Niederlande, Turnhout: Brepols (Burgundica 5), 2002.
[12] Saint-Pulgent, Maryvonne de, et al., Trésors et Routes de Pèlerinages dans l'Europe Médiévale, Conques: Centre Européen d'Art et de Civilisation Médiévale, 1994; Caillet, Jean-Pierre (dir.), Les Trésors de sanctuaires de l'Antiquité à l'époque romane. Communications présentées au Centre de recherches sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, Paris, 1996 (Centre de recherches sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, cahier VII); Tyler, Elizabeth M. (éd.), Treasure in the Medieval West, York: York Medieval Press, 2000; Gelichi, Sauro, La Rocca, Cristina (dir.), Tesori, Forme di Accumulazione della ricchezza nell'alto medioevo, Rome: Viella, 2004.
Empfohlene Zitation:
Philippe Cordez: [Tagungsbericht zu:] Vom Umgang mit Schätzen (Landesmuseum, Krems an der Donau, 28.–30.10.2004). In: ArtHist.net, 22.11.2004. Letzter Zugriff 21.11.2024. <https://arthist.net/reviews/437>.
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