Colloque Lire l’image antique. Les outils de la sociologie, de l’historiographie et de l’informatique, à l’Université François-Rabelais de Tours et l’INHA, les 14-15 mars 2011, organisé par Natacha Lubtchansky (Université François-Rabelais de Tours), Claude Pouzadoux (Université de Paris-Ouest, Nanterre, La Défense) et Martine Denoyelle (INHA)
Pour lire l’image antique, l’archéologue, l’historien et l’historien d’art empruntent aujourd’hui aux méthodologies les plus variées. Ce colloque proposera de parcourir les chemins de plusieurs d’entre elles, à travers deux axes : la sociologie et l’épistémologie, autour d’une enquête sur la formation des chercheurs actuels et leurs pratiques de lecture de l’image antique, en France et à l’étranger ; l’historiographie et l’informatique avec l’expérience des bases de données en iconographie. Ces deux axes s’appuient sur des travaux menés au sein des équipes Mondes Antiques du CeRMAHVA (EA 4247 ; Université François-Rabelais) et ESPRI de l’UMR Archéologie et Sciences de l’Antiquité (UMR 7041 ; Université de Paris-Ouest, Nanterre, La Défense) : l’enquête internationale Pratiques de l’image antique et la base de donnée ICAR Iconographie et archéologie pour l’Italie préromaine. Ils composeront les deux journées du colloque, qui aura lieu à l’Université François-Rabelais à Tours et à l’Institut national d’Histoire de l’Art.Le premier volet présentera les résultats d’une réflexion historiographique et méthodologique sur l’analyse et l’interprétation de l’image antique qui a été conduite par un groupe de chercheurs depuis 2003. Plutôt que de partir de l’analyse des travaux scientifiques sur l’image antique - point qui sera en revanche abordé dans la seconde partie du colloque - nous avons opté pour une démarche d’ordre sociologique et épistémologique en menant une enquête auprès d’une quarantaine de chercheurs en iconographie antique, français et étrangers. Un questionnaire nous a paru la forme la plus adaptée pour permettre de dresser un bilan des formations et des pratiques dans ce domaine, autour des questions suivantes :
- les traditions académiques et les traditions nationales
- les problèmes pratiques (les outils utilisés, les problèmes juridiques)
- l’évaluation du rôle de l’image dans les sciences humaines
- la culture mobilisée pour l’analyse des documents figurés (les modèles théoriques et historiographiques, les croisements de disciplines)
- le contenu, les avantages ou les limites d’une méthode
Les différents membres de l’équipe qui ont mené ces interviews proposeront, lors de la première journée du colloque, les premières conclusions que l’on peut tirer de cette enquête et qui seront discutées autour d’une table ronde à laquelle participeront d’autres chercheurs témoins. Cette étape permettra aussi de préciser selon quelle orientation se fera la publication des résultats de l’enquête.
Le second volet du colloque portera sur les bases de données d’images antiques. Il permettra, tout en présentant les dernières phases de développement de la base ICAR (http://www.mae.u-paris10.fr/icar/), de donner la parole aux étudiants et docteurs, qui utilisent les banques numériques iconographiques dans leur recherche, et de réfléchir, à partir de ces cas concrets, aux usages actuels de moyens numériques pour la recherche en histoire de l’art antique (bases de données, mise en réseau de données numériques, numérisation et archivage, wiki, etc.).
Ière session : L’enquête internationale Pratiques de l’image antique, Université François-Rabelais de Tours (site des Tanneurs, 5e étage Bibliothèque universitaire), le 14 mars 2011 :
Communications (9h30 - 12h30) :
Ludi Chazalon (Université de Nantes), Les liens entre le plaisir esthétique et la curiosité intellectuelle ressentis pour les images antiques
Laurent Haumesser (Musée du Louvre), Réception et usages de Warburg - entre sensibilités personnelles et traditions d'écoles
Sylvia Estienne (Ecole normale supérieure) et Valérie Huet (Université de Bretagne occidentale), La pratique des images chez les historiens
Claude Pouzadoux (Université de Paris 10, Paris Ouest Nanterre La Défense), Les rapports textes/images
Natacha Lubtchansky (Université François-Rabelais de Tours), Y a-t-il perception sans théorisation ?
Table ronde et discussion (14h30 - 18h) :
Introduction : Catherine Brice (Université de Créteil)
Témoins de l’enquête : Luca Cerchiai (Università di Salerno, Italia), Martine Denoyelle (INHA)
Intervenants :
Autres périodes, autres régions : Luc Bachelot (CNRS, UMR 7041 Archéologie et Sciences de l’Antiquité), Daniel Russo (Université de Bourgogne), Maurice Brock (Université François-Rabelais de Tours), Caroline van Eck (Université de Leiden)
Autres disciplines : Stéphane Verger (EPHE), Manuel Royo (Université François-Rabelais de Tours)
2e session : Corpus et numérisation, Institut national d’Histoire de l’Art, salle Vasari, 15 mars 2011, 9h30-12h30 :
Introduction : Natacha Lubtchansky (Université François-Rabelais)
Communications :
Annick Fenet (UMR 7041 Archéologie et Sciences de l’Antiquité), Retours d'expériences. Fabrication et longévité de basesde données et sites institutionnels 1999-2010
Marianne Gomes (Université de Paris 10, Paris Ouest Nanterre La Défense), Un corpus numérique des figures de furies dans la céramique italiote
Audrey Gouy (Ecole pratique des Hautes Etudes), Décomposer, comprendre, restituer. Les outils numériques pour une nouvelle approche de la danse antique
Dimitri Paleothodoros (Université de Volos), Nouvelles approches dans l'étude de l'iconographie de la céramique étrusque à figures noires
Table ronde et discussion :
Pierre Briant (Collège de France), Pascale Linant de Bellefond (LIMC), Martine Denoyelle (INHA), Delphine Tribout (Université de Jussieu), Sylvain Mottet (IAP)
Reference:
CONF: Lire l'image antique (Tours/Paris, 14-15 Mar 11). In: ArtHist.net, Feb 10, 2011 (accessed Dec 22, 2024), <https://arthist.net/archive/905>.