Revue In Situ. Pour une approche critique des formations dans le domaine du patrimoine / "A Critical Study of Training in the Field of Heritage".
A Critical Study of Training in the Field of Heritage
https://journals.openedition.org/insituarss/4682
Pour une approche critique des formations dans le domaine du patrimoine
https://journals.openedition.org/insituarss/4676
[English version below]
CFP: revue In Situ. Au regard des sciences sociales « Pour une approche critique des formations dans le domaine du patrimoine »
Date limite d’envoi des contributions : 30 septembre 2025
"A Critical Study of Training in the Field of Heritage"
Deadline for submission of proposed contributions: September 30, 2025
Coordination scientifique
Christian Hottin : conservateur en chef du patrimoine, direction générale des Patrimoines et de l’Architecture, membre du CTHS, membre associé d’Héritages (UMR 9022)
Gaspard Salatko : enseignant statutaire en sciences sociales à l’École supérieure d’art d’Avignon, membre du projet ANR « Sacralités par destination. Mises en récits et mises en scène des matérialités de Notre-Dame de Paris – SACRADE »
Michelle Stefano : spécialiste du « Folklife », American Folklife Center, Library of Congress; professeure associée, Cultural Heritage Management Master’s Program, Johns Hopkins University, Washington DC
Cet appel à contributions invite à prêter attention aux institutions et programmes qui, par la formation, concourent à l’élaboration des discours autorisés sur le patrimoine. Ces discours et points de vue s’expriment de diverses manières. Ils sont inscrits dans les législations et les politiques nationales et internationales, et sont promus ou mis en scène, entre autres, par les musées et les institutions de conservation des sites et des monuments. Ils sont également au cœur des processus de transmission des savoirs qui organisent la permanence ou la variation des manières légitimes de dire, de voir ou de faire le patrimoine. L’analyse critique de ces mécanismes doit donc passer par l’étude des institutions d’enseignement supérieur qui contribuent à former les futurs professionnels du patrimoine. Quelle(s) grammaire(s) du fait patrimonial y enseigne-t-on ? Comment et par qui y sont définies les modalités de son traitement – selon quel(s) horizon(s) d’attentes, pour quel(s) public(s) et dans quelle(s) finalité(s) ?
Dans les dernières décennies du xxe siècle, alors que le patrimoine devient une catégorie d’action publique définie en grande partie par des normes internationales, et une ressource économique en lien avec le développement du tourisme de masse, la formation aux métiers du patrimoine – soit dans un cadre universitaire, soit dans des écoles spécialisées longtemps confidentielles et/ou élitistes – se répand de plus en plus. À l’époque de leur création, ces formations étaient fortement ancrées dans les modes d’organisation de l’enseignement supérieur propres aux différentes traditions nationales. Comme tous les programmes universitaires, elles ont récemment fait l’objet d’un processus de codification, de standardisation et de normalisation qui, tout en les rendant plus facilement comparables, incite leurs promoteurs à s’inscrire dans des démarches de diversification et de certification : l’enjeu est désormais, dans un contexte mondial de concurrence accrue entre les universités, de rendre leurs programmes plus attractifs.
Pour les enseignants comme pour les étudiants, ces formations sont des lieux de délimitation, de structuration et de normalisation des discours sur le patrimoine, le plus souvent teintés de traditions et d’influences nationales différentes. Les étudiants se familiarisent avec l’environnement économique et professionnel de leur filière. Et, avec l’appui de professionnels des établissements patrimoniaux, en tant qu’enseignants ou tuteurs de stage, ils posent également les bases de leur propre réseau de contacts professionnels.
Enfin, en dépit de variations d’un pays à l’autre, ces formations sont liées à des institutions de recherche de tous horizons disciplinaires qui ont contribué, au cours de la même période, à faire du patrimoine un objet d’étude académique. Par conséquent, avoir une perspective de sciences sociales sur la formation au patrimoine nous oblige à abandonner – au moins pour un moment – les visées universalistes présumées des discours et des perspectives patrimoniales autorisées, et à aborder ces processus sous un angle casuistique, attentif aux contextes locaux qui organisent la transmission des discours, des gestes et des perspectives professionnels.
Cadre général et problématiques envisagées
Ce numéro souhaite porter attention à l’étude critique de nombreux programmes consacrés, au sein des établissements d’enseignement supérieur, à la formation de futurs chercheurs et professionnels dans la discipline et le secteur du patrimoine culturel. Les contributions peuvent, entre autres, apporter un éclairage sur les perspectives suivantes, en relation avec le développement et/ou la modification au fil du temps des programmes de formation sur le patrimoine :
contextes et influences politiques, tant au niveau international, national que local ;
contextes et influences historiques ;
contextes et influences disciplinaires, y compris les théories fondamentales et/ou les travaux d’érudition utilisés ;
contextes et influences géographiques, dans une perspective de plus en plus mondialisée ;
composantes des programmes, tels que les programmes d’études, les méthodologies, les compétences enseignées et les résultats d’apprentissage escomptés ;
équilibre entre la théorie et la pratique, et notamment l’accent mis sur le caractère pratique ou « appliqué » de l’enseignement et du positionnement des étudiants ;
défis actuels et leurs effets, y compris les pressions économiques ;
discours et pratiques commémoratives propres à certaines institutions et certains programmes de formation établis de longue date.
Voici les différents axes dans lesquels il est souhaité que les contributions s’inscrivent.
Axe 1 – In situ : une formation au bon endroit et au bon moment
Il s’agira ici plus particulièrement d’examiner les circonstances qui ont conduit à la création de formations dédiées aux professions du patrimoine et de l’érudition, avec toutes les variations possibles en termes d’échelle et d’influence. À ce titre, nous accueillerons les contributions qui explorent le développement de ces formations et de ces programmes patrimoniaux dans une perspective politique, par exemple avec l’émergence des premières formations dans un cadre global qui a vu l’affirmation d’États-nations en concurrence féroce les uns avec les autres, tant en Europe que dans leurs territoires d’expansion coloniale.
En outre, les propositions pourront se concentrer sur le contexte scientifique, notamment en ce qui concerne les influences disciplinaires (notamment les disciplines qui ont accompagné l’émergence des plus anciennes formations, telles que l’histoire de l’art, l’archéologie, l’ethnologie et la muséologie). De même, les propositions pourront explorer les influences disciplinaires à l’œuvre dans la manière dont les programmes ont pu se développer (ou changer) au fil du temps, par exemple en ce qui concerne les avancées en droit ou en économie, ainsi que dans les sciences exactes. Les contributions pourront également mettre en lumière l’affirmation progressive de disciplines connexes destinées à être à la fois des techniques de traitement (par exemple, la conservation et la préservation) de certaines catégories de biens culturels et des domaines de recherche et de travail à part entière, comme les études muséales, la théorie et la pratique archivistiques, la bibliothéconomie et, plus tard, les « études sur le patrimoine » ou les « sciences du patrimoine » (définies moins par leur propre méthodologie que par leur objet). On peut du reste souligner le rôle qu’a joué l’enseignement de la muséologie – en France et ailleurs – pour précéder et, d’une certaine manière, ouvrir la voie aux études patrimoniales au cours des dernières décennies.
Enfin, le contexte géopolitique et les influences qui y sont associés pourront également faire l’objet de propositions. Par exemple, il apparaît nécessaire d’analyser les stratégies d’implantation de programmes à l’échelle mondiale et avec une portée mondiale, dans le passé, quand certaines institutions ont été établies pendant des périodes de domination coloniale/impériale, mais aussi, plus récemment, quand les créations de formations sont liées à la concurrence du marché entre les universités, y compris à travers le développement de programmes permettant la délivrance de diplômes ou de certification en ligne (virtuels). Dans le même ordre d’idées, les propositions pourront se concentrer sur l’impact des politiques internationales en matière de patrimoine, telles que celles promues par l’Unesco, sur l’organisation et le contenu de l’enseignement.
À l’échelle de chaque institution, les débats portent également sur la recherche de l’implantation dans l’espace la plus appropriée pour ces programmes et ces cours : les universités sont-elles les mieux placées pour les accueillir, ou convient-il de les implanter aussi près que possible des musées et des autres institutions de conservation, de restauration et de diffusion du patrimoine (par exemple, en opérant à partir de ces institutions) ? Dans le même ordre d’idées, des questions importantes sont également soulevées par la circulation des connaissances, de celles et de ceux qui les transmettent et qui les reçoivent, entre les différents types d’institutions liées au patrimoine.
Axe 2 – Au cœur des ateliers de formation au patrimoine
Tout aussi importantes sont les analyses qui plongent au cœur des programmes de formation au patrimoine pour en examiner le fonctionnement et les différentes composantes. Parmi les aspects des programmes relatifs au patrimoine, on peut citer :
les méthodes utilisées pour sélectionner les étudiants, notamment en ce qui concerne le niveau de compétence requis, les acquis de l’apprentissage attendus et les modalités d’évaluation ;
leurs programmes d’études, tels que les disciplines utilisées et enseignées et les exercices considérés pour leur valeur canonique (par exemple, travaux d’érudition, commentaires d’œuvres, constats d’état) ;
l’équilibre entre la théorie et la pratique, avec une attention particulière à la question des stages, et la place accordée à la recherche scientifique au cours de la formation ;
les conditions d’entrée des étudiants sur le marché du travail et le suivi éventuel par l’institution de leur évolution de carrière et de leur vie professionnelle.
De fait, l’un des traits les plus caractéristiques de nombreuses formations est leur approche « pratique » ou « appliquée » de l’étude et du travail dans le secteur du patrimoine, ainsi que le désir des responsables de transmettre des compétences managériales aux étudiants. Il s’agira ici de se demander comment et dans quelle mesure les discours et les pratiques managériales influencent la manière dont ces cours, historiquement ancrés dans les sciences humaines, sont désormais conçus et dispensés.
En outre, une attention particulière pourra être accordée aux conditions matérielles d’acquisition et de transmission des connaissances, du savoir-faire et des compétences interpersonnelles en matière de patrimoine, telles que l’emplacement des installations d’enseignement, l’agencement des ateliers, des laboratoires, des centres de documentation, le développement des possibilités d’apprentissage à distance. Enfin, l’examen des petits « ateliers » – par exemple les écoles de terrain et autres cours intensifs de courte durée – impliqués dans la production du discours sur le patrimoine pourra s’étendre à la compréhension de leur intégration dans les réseaux politiques, administratifs et universitaires, à l’échelle nationale et internationale.
Axe 3 – Les mises à l’épreuve comme révélateurs, des récits d’autocélébration à questionner
Les périodes de grands défis économiques politiques et sociaux, comme celle que nous vivons actuellement, peuvent également fournir des occasions précieuses pour analyser l’identité d’une institution ou d’un groupe social. Dans le cas des formations, des programmes et des cours dédiés au patrimoine, nous pensons notamment aux conflits de compétence entre professions opérant dans le même secteur, mais liées à des formations différentes ; aux réformes administratives qui ont pour effet direct ou indirect de dévaloriser certains diplômes par rapport à d’autres ; aux crises de recrutement ou du marché du travail, dont les raisons peuvent être multiples ; ou encore aux délocalisations de programmes, qui sont souvent le résultat de contraintes matérielles ou économiques devenues des facteurs de fragilisation, mais qui constituent toujours des moments de grand stress institutionnel.
En particulier, nous souhaitons porter l’attention sur les évolutions apparues dans le sillage de la pandémie de 2020, ainsi que le développement de programmes en ligne sur le patrimoine au cours des dernières décennies. Quel est leur impact sur le marché de la formation au patrimoine ? De telles études révèlent l’évolution des programmes de formation dans un secteur de l’enseignement supérieur de plus en plus soumis à la pression concurrentielle : trajectoires ascendantes ou descendantes, crises surmontées au prix de fusions, conquête de nouveaux marchés, entre autres.
Quant aux programmes de formation au patrimoine les plus anciens et les plus reconnus, y compris ceux qui ont traversé les siècles, ils entrent désormais dans l’ère des commémorations. C’est à cette occasion que les récits historiques de célébration sont produits, souvent avec rigueur mais pas toujours avec distance. Comme dans les périodes difficiles, ces moments d’autocélébration – d’où, par principe, toute forme de tension doit être absente pour ne pas gâcher la fête – doivent être interrogés : quels sont les récits d’origine qui sont mis en avant et qui occupent le devant de la scène ? Quelles figures sont particulièrement célébrées, et qui est oublié ? Comment et où célébrons-nous, et où sont les angles morts et les squelettes dans le placard ?
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En explorant ces différents axes, ce numéro d’In situ au regard des sciences sociales se propose d’examiner comment chaque formation au patrimoine répond à la question « Qu’est-ce que faire école ? », avec des réponses originales, s’appuyant sur des récits fondateurs, des continuités mais aussi des points de rupture par rapport aux visées universalistes de ce qu’est le « patrimoine » ou de ce qu’il convient de transmettre. À cet égard, il est important de souligner que cet appel à communication sur l’histoire et la sociologie de la formation au patrimoine comportera, presque nécessairement pour beaucoup de répondants potentiels, une dimension d’auto-analyse, à la fois réflexive et critique. De même, le dialogue entre chercheurs et professionnels du patrimoine peut être une voie de recherche fructueuse, à condition d’éviter l’écueil du simple « retour d’expérience ». L’ouverture internationale est encouragée, ainsi qu’une approche comparative entre les formations de différents pays. Les approches thématiques transversales sont privilégiées, mais les études de cas portant sur une école ou un programme, un formateur ou des groupes de formateurs, des étudiants ou des groupes d’étudiants actuels sont également les bienvenues. Les contributions peuvent porter à la fois sur la formation initiale et sur la formation continue, ainsi que sur les relations entre les deux.
Propositions de contributions
In situ au regard des sciences sociales, revue publiée par le ministère de la Culture (France), sollicite des contributions pour un numéro spécial consacré à l’étude critique des formations au patrimoine, à paraître au premier semestre 2027.
Les résumés feront l’objet d’une évaluation en aveugle par les membres du comité éditorial du numéro, après quoi les auteurs seront invités à soumettre leur contribution complète avant le 1er 2026.
Date limite de réception des résumés de 1500 signes : 30 septembre 2025
Si vous souhaitez contribuer à ce numéro, nous vous remercions d’envoyer avant le 30 septembre 2025 un résumé de 1500 signes au maximum, ainsi qu’un court CV :
– par courriel :
insitu.arssculture.gouv.fr
– ou par voie postale :
Ministère de la Culture
Direction générale des Patrimoines et de l’Architecture,
Revue In Situ. Au regard des sciences sociales
à l’attention de Nathalie Meyer
182, rue Saint-Honoré
75001 Paris – FRANCE
Les textes des articles correspondant aux propositions retenues sont attendus pour le 1er mars 2026. Vous pourrez rédiger votre contribution en français ou dans votre langue d’usage. Les articles proposés devront contenir une part inédite de recherche, d’hypothèse ou de mise à jour ; ils ne sauraient reprendre la totalité d’un texte déjà paru.
Elle sera publiée dans sa version originale et dans sa traduction française. La taille des articles sera comprise entre 15 000 et 35 000 signes, espaces, notes et bibliographie compris.
Les recommandations aux auteurs concernant le nombre de pages, les illustrations, l’insertion de notes et de liens, etc., sont consultables sur le site de la revue : https://journals.openedition.org/insituarss/276
En savoir plus :
Appel en français : https://journals.openedition.org/insituarss/4676
Appel en anglais: https://journals.openedition.org/insituarss/4682
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A Critical Study of Training in the Field of Heritage
Deadline for submission of proposed contributions: September 30, 2025
Plan
Special issue editors (scientific coordination):
Call for proposals
General framework and issues considered
Axis 1 - In Situ: training in the right place at the right time
Axis 2 - Into the heart of heritage training
Axis 3 - Trials as revelations, self-celebratory narratives examined
Contribution proposals (abstracts)
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Special issue editors (scientific coordination):
Christian Hottin : conservateur en chef du patrimoine, direction générale des Patrimoines et de l’Architecture, membre du CTHS, membre associé d’Héritages (UMR 9022)
Gaspard Salatko : enseignant statutaire en sciences sociales à l’École supérieure d’art d’Avignon, membre du projet ANR « Sacralités par destination. Mises en récits et mises en scène des matérialités de Notre-Dame de Paris – SACRADE »
Michelle L. Stefano : Folklife Specialist, American Folklife Center, Library of Congress; adjunct professor, Cultural Heritage Management Master’s Program, Johns Hopkins University, Washington, DC
Call for proposals
This call for contributions invites attention to institutions and programs which, through training, contribute to the development of authorized discourses on heritage. Authorized discourses and views on heritage are expressed in a variety of ways. They are enshrined in international and national legislation and policy, and are promoted and staged by museums and institutions for the conservation of sites and monuments, among others. They are also at the heart of knowledge transmission processes that organize the permanence or variation of the right ways of saying, seeing, or doing heritage. A critical analysis of these mechanisms must therefore include a study of the institutions of higher education that help train future professionals in the field: What grammars of heritage are taught? How, and by whom, are the modalities of its treatment defined, and according to what horizons of expectations, as well as for what purposes and audiences?
In the last decades of the 20th century, as heritage became a category of public action defined in significant part by international standards, and as an economic resource in line with the growth of mass tourism, training in heritage professions – either at the university level or in specialized schools that had long been exclusive and/or elitist – became increasingly widespread. At the time they were founded, these courses were strongly rooted in the ways in which higher education was organized via different national traditions. Like all university programs, they have recently undergone a process of codification, standardization, and normalization that, while making them more easily comparable, also encourages their promoters to diversify and certify them: the challenge now, in a global context of increased competition between universities, is to make their programs more attractive.
For teachers and students alike, these training courses are places where discourses on heritage are demarcated, structured, and standardized, although sometimes tinged with different national traditions and influences. Students are familiarized with the economic and professional environment of their chosen field. And, with the support provided by professionals from heritage establishments, as teachers or internship tutors, they also lay the foundations for their own network of professional contacts.
Furthermore, although varying from country to country, these training courses are linked to research institutions of all disciplinary horizons that have contributed, over the same period, to establishing heritage as an object of academic study. As a result, a social sciences perspective on heritage training requires us to abandon – at least for a moment – the presumed universalist aims of authorized heritage discourses and outlook, and to approach these processes from a casuistic angle, attentive to the local contexts that organize the transmission of professional discourse, gestures, and outlooks.
General framework and issues considered
The issue brings needed attention to the critical study of wide-ranging programs in institutions of higher education dedicated to training future scholars and professionals in the cultural heritage discipline and sector. Contributions can shed critical light on the following perspectives, among others, in relation to the initial establishment, development, and/or continued facilitation (and modification) of heritage training programs over time:
Political contexts and influences, whether at international, national, or more local levels;
Historical contexts and influences;
Disciplinary contexts and influences, including foundational theories and/or scholarship used;
Geographical, including increasingly global, contexts and influences;
Components of programs, such as curricula, methodologies, skills taught, and expected learning outcomes;
The balance between theory and practice, and the practical or ‘applied’ emphasis of instruction and student placement in the sector;
Current challenges and related effects, including economic pressures; and
Commemorative discourses and activities pertaining to certain longstanding institutions and programs.
The following outlines thematic axes within which contributions can fall.
Axis 1 - In Situ: training in the right place at the right time
In particular, the issue seeks to examine the circumstances that led to the creation of training courses dedicated to heritage professions and scholarship, with all possible variations in scale and influence. As such, we welcome contributions that explore the development of such training and heritage programs from a political perspective, such as with the emergence of the earliest formations in a global framework that saw the affirmation of nation-states in fierce competition with one another, both in Europe and in their colonial expansion territories.
Moreover, examinations can focus on the scientific context, such as in relation to disciplinary influences, including prominent theorization or discourse, at the time of program establishment, including art history, archaeology, ethnology, and museology, as examples. Similarly, examinations may explore disciplinary influences in how programs may have developed (or changed) over time, such as with respect to related advancements in law or economics, as well as in the hard sciences. In addition, contributions may also shed light on the gradual affirmation of allied disciplines that were intended to be both techniques for treating (e.g. conserving and preserving) certain categories of cultural property and fields of research and work in their own right, such as museum studies, archival theory and practice, library science, and later ‘heritage studies’ or ‘heritage sciences’ (defined less by their own methodology than by their object). Indeed, particular attention may be paid to the role that the teaching of museology has played – in France and elsewhere – in preceding and, in a way, paving the way for heritage studies over the past several decades.
Finally, the geopolitical context and associated influences may also be the focus of examinations. For instance, needed are analyses of the strategies for establishing programs on a global scale and with a global scope, where in the past certain institutions were established during periods of colonial/imperial domination, and more recently, they may be subject to market competition between universities, including via the growth of online (virtual) degree-granting or certification programs. Relatedly, examinations may concentrate on the impact of international heritage policies, such as promoted by UNESCO, on the organization and content of teaching.
From this angle, raised are also debates on the search for the most appropriate positioning for these programs and courses: are universities most suitable, or should they be as close as possible to curatorial and other heritage conservation, preservation, and dissemination institutions (e.g. operating from within them)? On a similar note, important questions are also raised on the circulation of knowledge, of those who transmit it and those who receive it, among and between training programs and other heritage institutions, organizations, and centers of activity.
Axis 2 - Into the heart of heritage training
Of equal importance are analyses that delve into the heart of heritage training schemes to examine their operation and various components. Aspects of heritage programs include:
the methods used to select students, such as in terms of the skill level required, the learning outcomes expected, and the ways in which they are assessed;
their curricula, such as the disciplines drawn on and taught and the exercises considered for their canonical value (e.g. engagement with certain scholarship, condition reports);
the balance between theory and practice, with particular attention paid to the question of internships, and the place given to scientific research in the course of training; and
the conditions under which students enter the job market, and any follow-up carried out by the institution about their career development and working life.
Indeed, among the most characteristic features of many of courses are their ‘practical’ or ‘applied’ approaches to studying and working within the heritage sector in various capacities, as well as the desire of those in charge to pass on managerial skills to students. Here, questions are raised on how, and to what extent, do managerial discourses and practices influence the way in which these courses, historically rooted in the humanities, are designed and delivered?
Moreover, particular attention can be paid to the material conditions for acquiring and transmitting heritage knowledge, know-how and interpersonal skills, such as the location of teaching facilities, layout of workshops, laboratories, documentation centers, development of distance learning opportunities. Furthermore, the examination of small ‘workshops’ – e.g. field schools and other intensive, short courses – involved in the production of heritage discourse should extend to their integration in political, administrative, and academic networks, as well as at national and international levels.
Axis 3 - Trials as revelations, self-celebratory narratives examined
Times of great economic, political, and social challenge, as we are in now, can also provide valuable opportunities to analyze the identity of an institution or social group. In the case of heritage training, programs, and courses, we are thinking in particular of: jurisdictional conflicts between professions operating in the same sector, but linked to different training courses; administrative reforms that have the direct or indirect effect of devaluing certain diplomas in relation to others; recruitment or job market crises, of which the reasons can be multiple; or even relocation of programs, which are often the result of material constraints that have become weakening factors, but that always constitute moments of great institutional stress.
In particular, we welcome examinations on issues and developments in the wake of the 2020 pandemic, as well as the development of online heritage programs over recent decades. What impact are these having on the heritage training market? Such studies reveal the evolution of training programs in a higher education sector that is increasingly subject to competitive pressures: upward or downward trajectories; crises overcome at the cost of mergers; and conquest of new markets, among others.
As for the oldest and most recognized heritage training programs, including those that have spanned centuries, they too are entering the age of commemoration. It is in this occasion that the historical narratives of celebration are produced, often with rigor but not always with distance. Just as in times of hardship, these moments of self-celebration – from which, as a matter of principle, all forms of tension must be absent, so as to not spoil the party – should be questioned: what narratives of origin are being put forth and taking center stage? Which figures are particularly celebrated, and who is forgotten? How and where do we celebrate, and where are the blind spots and skeletons in the closet?
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By exploring these different axes, this issue of In situ au regard des sciences sociales will examine how each heritage training program responds to the question, “What does it mean to be a school?”, with original answers, drawing on founding narratives, continuities and also points of rupture in relation to the universalist aims of what ‘heritage’ is or what should be passed on. In this respect, it’s important to emphasize that a call for papers on the history of sociology of heritage training will, almost necessarily for many potential respondents, include a dimension of self-analysis, both reflexive and critical. Similarly, dialogue between researchers and heritage professionals can be a fruitful avenue for research, as long as the pitfall of ‘feedback’ is avoided. International openness is encouraged when responding to this call, as is a comparative approach between training courses in different countries. Cross-cutting thematic approaches are preferred; however, case studies focusing on a certain school or program, an instructor or groups of instructors, students or groups of current students are also welcome. Contributions may address both initial and continuing training, and the relationships between the two.
Contribution proposals (abstracts)
The journal of the Ministry of Culture of France, In situ au regard des sciences sociales (In Situ in the Social Sciences), is seeking contributions to the special issue, A Critical Study of Training in the Field of Heritage, to be published in early 2027.
Abstracts will be subject to a blind review by journal/issue editors and editorial board members, after which authors will be invited to submit the full contribution by March 1, 2026.
500-word abstract deadline: September 30, 2025
If you would like to contribute to this issue, please send an abstract of no more than 500 words, along with a short CV, by September 30, 2025.
By email: insitu.arssculture.gouv.fr
By mail:
Ministère de la Culture
Direction générale des Patrimoines et de l’Architecture,
Revue In Situ. Au regard des sciences sociales
à l’attention de Nathalie Meyer
182, rue Saint-Honoré
75001 Paris – FRANCE
The texts of the articles corresponding to the selected proposals are expected by March 1, 2026. Texts may be written in French or in a native language. The proposed articles must contain a new contribution of research, hypothesis, or updates; they cannot reproduce the entirety of a text already published.
It will be published in its original version and in its French translation. The length of the articles will be between 3000-7000 words, including notes and bibliography (references cited).
Guidelines for authors regarding the number of pages, illustrations, the inclusion of notes and links, etc., are available on the journal's website:
Quellennachweis:
CFP: Pour une approche critique des formations dans le domaine du patrimoine. In: ArtHist.net, 21.09.2025. Letzter Zugriff 21.09.2025. <https://arthist.net/archive/50666>.