École française de Rome
Piazza Navona, 62

Journée d'étude

La mort des papes.
Continuité du pouvoir et pratiques discursives - XIIIe-XXe s.

Lundi 7 février 2005

9 h 30

Brigitte Marin (École française de Rome)
Ouverture

Renaud Villard (École française de Rome)
Introduction

Benoît Grévin (École française de Rome),
Mort et vacance papale dans la rhétorique politique des XIIIe-XIVe
siècles: invention et diffusion d'une phraséologie.

Étienne Anheim (École française de Rome),
D'un pape à l'autre : Jean de Cardaillac et le fantasme de l'adoption
pontificale au milieu du XIVe siècle.

Amedeo de Vincentiis (Università della Tuscia - Viterbo),
Successioni papali nel XV secolo : pratiche, strategie, discorsi.

Discussion avec la participation de Agostino Paravicini Bagliani
(Université de Lausanne)

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15 h

Ottavia Niccoli (Università di Trento),
La morte raccontata di Alessandro VI.

Renaud Villard (École française de Rome),
"Vivendo more, morendo vive" : l'introuvable mort pontificale au XVIe
siècle.

Martine Boiteux (EHESS, Paris),
Funérailles pontificales : aventures du corps et triomphes posthumes.

Hervé Yannou (Université de Paris X Nanterre),
La mort en direct. La mort des papes et les médias au XXe siècle.

Discussion avec la participation de Maria Antonietta Visceglia
(Università di Roma "La Sapienza")

La construction progressive d'une continuité lors de la vacance du pouvoir
pontifical ne semble pas relever d'une évolution institutionnelle ou d'une
mutation forte des pratiques : à tout le moins, le fait que la mort du
pape soit entourée d'une série de prises de parole ne peut être négligée,
et incite à penser les natures du lien entre des pratiques discursives
abondantes et diverses d'une part, et cette question de la continuité de
l'autorité pontificale d'autre part. Cet éclairage de la mort des papes
par les prises de parole qui l'encadrent doit alors inclure toutes les
formes de production discursives, en paroles ou en images, qu'elles soient
liées ou non à une autorité officielle, qu'il s'agisse de satires, de
modèles éventuels de bonne mort pontificale, des rumeurs et fantasmes
encadrant le décès et le cadavre, des rituels mortuaires et de leurs
détournements, des oeuvres rhétoriques, politiques ou religieuses
intéressées à cette disparition, etc.

Les interrogations sur la mort des souverains pontifes ne sont pas
nouvelles, et ont donné lieu, encore très récemment, à plusieurs articles
et ouvrages de très grande qualité, couvrant un large champ chronologique
(correspondant approxi-mativement à celui retenu pour cette table ronde).
Cette diversité des recherches, souvent isolées les unes des autres, mais
aussi encore pour la plupart en élaboration, a été à l'origine de cette
rencontre : en faisant naître un double dialogue (franco-italien et
transchronologique), cette table ronde ambitionne alors de comprendre la
fabrication de cet artifice qu'est la continuité d'une monarchie élective,
permettant d'engager une réflexion plus large sur la vacance du pouvoir
dans l'espace italien, sur l'émergence d'une continuité politique dans des
États aux règles successorales extrêmement floues.

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Mme Catherine Garbin
École française de Rome
Époque moderne et contemporaine
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