(FR) Revue FACES, no. 76, automne 2019.
www.facesmagazine.ch
(English translation below)
Appel à articles, peer-review.
FACES 76: Art et espace urbain.
Contrastant avec le Venezuela actuel et l’image qu’il renvoie, celui des années 1950 et 1960 fut un laboratoire exceptionnel de synthèse des arts à l’échelle urbaine. Le directeur de la revue Domus, Gio Ponti, parlait à ce propos, en 1954, du « courage de la fantaisie » du Venezuela et un reportage saisissant montrait comment un idéal d’intégration des arts était en marche via des œuvres d’art de Léger, Calder ou Vasarely à la cité universitaire de Caracas. Le prochain numéro de la revue internationale FACES sera consacré à cette idée d’intégration de l’art dans l’espace public, hier comme aujourd’hui. Si dans la conception des avant-gardes européennes l’homme moderne était le produit d’un nouvel environnement visuel et perceptif totalisant, dans la période d’après-guerre la question de l’aménagement des espaces publics – nous pensons à des installations aussi bien plastiques que sonores – est plutôt une affaire de décorum, d’insertions ponctuelles qui meublent un espace donné. Bref, un art appliqué à l’espace public et qui en constitue le décor (sans que ce terme soit connoté de façon péjorative). Des pays comme la Suisse ont établi depuis de nombreuses années le financement de la culture par les collectivités publiques qui oblige tout édifice construit par une entité publique à accueillir une œuvre d’art à l’intérieur ou à l’extérieur d’un bâtiment. Les villes les plus importantes de Suisse favorisent l’insertion d’œuvres dans l’espace public et mènent une politique très engagée à cet égard. Des manifestations de réputation internationale comme la Skulpture Projekte de Münster expérimentent par ailleurs ce rapport entre espace ouvert de la ville et l’objet artistique ou l’installation. Nous pourrions également mentionner une pratique contemporaine fort appréciée par la classe « créative » et cosmopolite qui consiste à intégrer des œuvres ou des installation dans des parcours pré-ordonnés, dans des jardins thématiques, dans des îles que l’on traverse (Teshima et Naoshima au Japon) ou à demander à des architectes de renom de construire chacun un objet sculptural, le plus saisissant possible — enseigne de vente pour une marque de luxe — le long d’une artère prisée. Ces réflexions nous ramènent à la culture beaux-arts propre aux expositions et aux foires nationales et internationales. Le dessin des palais et des pavillons d’exposition (souvent éphémères) constitue à ce titre, et depuis plus d’un siècle, un exercice stylistique et spatial Mies à Barcelone, Sert à Paris, Zumthor à Hanovre, pour n’en citer que quelques-uns), à mi-chemin entre l’objet d’art et l’objet iconique, témoignage culturel d’une région.
L’appel à articles que lance la revue FACES pour la livraison du numéro 76 se déroulera ainsi:
– 30 avril 2019, date de soumission d’un abstrait (maximum 5 000 signes), accompagné d'une courte présentation de l’auteur (500 signes) ;
– 15 mai 2019, annonce des résultats de la sélection des propositions par le comité de rédaction ;
– 15 juillet 2019, soumission des articles complets (maximum 25 000 signes, notes comprises). Les articles feront l’objet d'un examen à double insu par les pairs ;
2 septembre 2019: annonce des articles retenus ;
30 octobre 2019: publication des articles retenus.
Les propositions peuvent être envoyées en français ou en anglais à l’adresse infofacesmagazine.ch.
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(EN) FACES magazine, no. 76, autumn 2019.
www.facesmagazine.ch
Call for Papers, peer-review.
FACES 76: Art and Urban Space.
Contrasting with the image of present-day Venezuela, during the 1950 and 1960 the country was an exceptional laboratory for the synthesis of the arts at the urban scale. The director of the magazine Domus, Gio Ponti, spoke in 1954 of the « courage of the fantasy » in Venezuela, while a striking article showed how an ideal of the integration of the arts was taking shape through the works of Léger, Calder or Vasarely at the University City of Caracas. The 76th number of the international magazine FACES is dedicated to this idea of past and present integration of the arts in the public space. If in the view of the European avant-garde modern man was the product of a new totalising visual and perceptive environment, in the post-war period the question of planning the design of public spaces — keeping in mind both plastic and sound art installations — was mostly an affair of decorum, of punctual insertions that furnish a given space. In short, we are talking about an applied art to the public space, one that constitutes the decor (without considering the term as being pejorative). Countries like Switzerland have long implemented the principle that the financing of culture be made by public entities, which are obliged to welcome art inside or outside any new public building. Switzerlands’ most important cities are particularly committed to the idea that the insertion of art takes place in the public space. Internationally renowned events such as the Skulpture Projekte in Münster experiment this very relationship between the open space of the city and the art-piece or the installation. We can also mention a contemporary practice that is very appreciated by the « creative » and cosmopolitan class that consists in integrating works of art or installations along pre-determined paths, in thematic gardens, on islands (Teshima and Naoshima in Japan) or asking several high profile architects to design sculptural objects, one more striking than the next — such as flagship stores for luxury brands — and placing them along popular avenues. These reflexions bring us to the Beaux-Arts culture typical of national or international fairs or exhibitions. The drawing of (an often temporary) palace or an exhibition pavilion has been for more than a century a stylistic and spatial exercice (Mies in Barcelona, Sert in Paris, Zumthor in Hanover, to cite only a few), half-way between the work of art and the iconic object, standing as a cultural testimony of a region.
For its 76th number, FACES launches an international call for papers which will take place as follows:
April 30th, 2019, submission of paper abstracts (maximum 5000 characters), as well as a short biography of the author (500 characters) ;
May 15th, 2019: the editorial board announces the selection results ;
July 15th, 2019: full paper submission (maximum 25,000 characters, notes included). All articles will pass a double-blind peer review process ;
September 2nd, 2019: announcement of selected articles ;
October 30th, 2019: publication of selected articles.
All proposals must be sent in either French or English at infofacesmagazine.ch
Reference:
CFP: FACES 76: Art and Urban Space. In: ArtHist.net, Mar 18, 2019 (accessed Nov 22, 2024), <https://arthist.net/archive/20414>.