CFP May 19, 2016

Esse magazine issue: Library / Bibliothèque

Deadline: Sep 1, 2016

Sylvette Babin

Le français suivra

Library

The library as an institution is a repository of the document. It houses printed, analog, and digital materials for the purpose of future learning undertaken by the archetypal researcher and the curious student. The library, as a theory, is the consummate reader, the classifier of the written word, and the storehouse of the historical image. It is a place of conservation, acquisition, documentation, and research, with the goal of disseminating and preserving tangible pieces of communication (such as books) and intangible methods of communications (such as language). Libraries are thus institutions that not only accumulate knowledge, but also sanctify it for posterity.

“Library” refers to both a physical room where books, photographs, films, and music are archived, while also calling to mind something more intangible: big data. With the sweep of digitization projects taking place in institutions across the world, the role of the library as a physical space to peruse is in a state of constant flux. Indeed, the ever-growing detritus of information on the Internet has dramatically altered the manner in which artists and viewers access, collect, and interpret archival material. Primary source documents are more accessible than ever before with the use of online libraries such as JSTOR, digital museum and academic archives, and online exhibitions. Reincorporating this raw material into the gallery instigates questions concerning copyright infringement, authenticity, and the democratizing effects of the Internet and the open-access archive. Have the digital revolution and the electronic dissemination of information lead to a reconceptualization of the library? If so, in what ways have artists examined this seismic shift?

In his essay “The Archival Impulse”, Hal Foster defines archival art as a genre “that make[s] historical information, often lost or displaced, physically present. To this end [archival artists] elaborate on the found image, object, and favour the installation format.” Indeed, the library, the archive, and the document have been used as framing devices in contemporary exhibitions where archival material is employed as an organizing principle, or integrated into artworks themselves. In showcasing the very process of research, how does this affect interpretation? In this case, how does the role of the curator differ from that of the librarian?

If library collections reflect definitive choices, are not the books and printed ephemera selected for posterity interpretations of what is deemed “useful” knowledge? How have artists articulated the dialectic between what is deemed “sacred” and “desecrated” knowledge? Can this process of selection not be likened to the personal/ individual collection? In light of digital collections, how have artists incorporated “book culture” in their works? What theoretical frameworks have enabled artists to respond critically to the changing role of the library?

In light of these questions, among others, this issue will delve into the role, status, and function of the library in contemporary art.

Send your text (1,000 - 2,000 words, footnotes included) in US letter format (doc, docx, or rtf) to redactionesse.ca before September 1, 2016. Please include a short biography (30-50 words), an abstract of the text (80-100 words), as well as postal and e-mail addresses. We also welcome submissions (reviews, essays, analyses of contemporary art issues) not related to a particular theme (annual deadlines: September 1, January 10, and April 1).


EDITORIAL POLICY

(Our comprehensive editorial policy can be consulted online at http://esse.ca/en/callforpapers)

All texts are submitted to the editorial committee, which reserves the right to accept or refuse a submission. The selection criteria are based on the quality of analysis and writing, the pertinence of the text to the edition in question, and the relevance of the corpus of artworks and artists analyzed. A text may be rejected due to the large number of submissions for a given edition. The selection process may take up to six weeks. The editorial committee's decision is final.

The author agrees to submit an original and previously unpublished text. Unless agreed otherwise, the editorial committee does not accept texts that represent a potential conflict of interest between the writer and the content of the article (for example, texts by artists on their own practice, by curators of exhibitions or events, or by gallerists representing a particular artist).

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Bibliothèque

La bibliothèque en tant qu'institution est un dépôt de documents. Elle accueille le matériel imprimé, analogique et numérique afin de contribuer aux connaissances et à l'apprentissage des chercheurs et étudiants curieux. Du point de vue de la théorie, la bibliothèque est lectrice par excellence, classificatrice de la parole écrite et dépositaire de l'image historique. Elle est un lieu de conservation, d'acquisition, de documentation et de recherche, dont le but est de préserver et de diffuser des faits de communication tangibles (des livres, par exemple) et des moyens de communication intangibles (comme le langage). Les bibliothèques sont par conséquent des établissements qui ne se contentent pas d'accumuler le savoir, mais le sacralisent pour la postérité.

Le mot «bibliothèque» réfère au lieu physique où sont archivés les livres, les photographies, les films et la musique, mais il évoque aussi autre chose de moins concret: les données massives, ou mégadonnées (Big Data). Avec l'avancée de la numérisation dans les établissements du monde entier, la bibliothèque en tant que lieu physique à arpenter voit son rôle fluctuer constamment. De fait, les résidus de l'information toujours plus nombreux sur Internet ont modifié radicalement la manière dont les artistes et les spectateurs accèdent au matériel d'archive, le récoltent et l'interprètent. Les sources primaires sont plus accessibles que jamais, grâce aux bibliothèques virtuelles comme JSTOR, aux archives numériques des musées et des universités, et aux expositions en ligne. Mais la réintégration de ce matériau brut à l'espace de la galerie suscite des questions liées aux violations du droit d'auteur, à l'authenticité et aux effets «démocratisants» d'Internet et des archives ouvertes. La révolution numérique et la diffusion électronique de l'information auraient-elles provoqué une reconceptualisation de la bibliothèque? Si oui, comment les artistes abordent-ils ce mouvement séismique?

Dans son article intitulé «The Archival Impulse», Hal Foster définit l'art d'archive comme un genre «qui rend l'information historique, souvent perdue ou égarée, physiquement présente. C'est à cette fin que [les artistes de l'archive] construisent sur l'image ou l'objet trouvés, et privilégient l'installation comme support» [trad. libre] Et de fait, la bibliothèque, l'archive et le document ont servi de matériaux conceptuels à l'élaboration d'expositions contemporaines en leur servant de principe organisateur, ou ont été directement intégrés dans les œuvres. Comment l'exhibition du processus même de la recherche influence-t-elle l'interprétation? Et dans ces cas-là, comment le rôle du commissaire se distingue-t-il de celui du bibliothécaire?

Si les collections des bibliothèques reflètent des choix définitifs, les livres et les imprimés éphémères ne sont-ils pas choisis en fonction d'interprétations pour la postérité du savoir jugé «utile»? Comment les artistes proposent-ils d'interroger la dialectique entre le savoir dit «sacré» et le savoir «désacralisé»? Ce processus de sélection ne s'apparente-t-il pas à la collection personnelle ou individuelle? Eu égard aux collections numériques, comment les artistes ont-ils incorporé la culture livresque dans leurs œuvres? Quelles sont les avenues théoriques qui motivent l'expression critique sur la transformation du rôle de la bibliothèque?

À la lumière de ces questions et de bien d'autres, ce numéro creusera plus avant le rôle, le statut et la fonction de la bibliothèque dans l'art contemporain.

Les textes proposés (de 1 000 à 2 000 mots maximum, notes incluses) peuvent être envoyés en format lettre US (.doc, .docx ou .rtf) à redactionesse.ca avant le 1 septembre 2016. L'auteur est prié d'inclure, à même le texte, une courte notice biographique (30-50 mots), un résumé du texte (80-100 mots), ainsi que son adresse courriel et postale. Les propositions non afférentes aux dossiers (critiques, essais et analyses sur différents sujets en art actuel) sont aussi les bienvenues (dates de tombée: 1er septembre, 10 janvier et 1er avril de chaque année).


POLITIQUE ÉDITORIALE

(La politique éditoriale complète peut être consultée en ligne à l'adresse
http://esse.ca/fr/appeltextesfr)

Tous les textes sont soumis au comité de rédaction, qui se réserve le droit de l'accepter ou de le refuser. Les critères de sélection reposent sur la qualité de l'analyse et de la rédaction, la pertinence du texte dans le numéro en cours, de la pertinence du corpus d'œuvres et des artistes choisis. Un texte peut être refusé en raison d'un trop grand nombre de propositions pour le numéro dans lequel il est soumis. Un délai de 6 semaines est requis pour la sélection des textes. La décision du comité est sans appel.

L'auteur(e) s'engage à soumettre un texte inédit et original. À moins d'une entente contraire, le comité ne retient pas les textes étant sources possibles de conflits d'intérêts entre l'auteur et le sujet couvert (par exemple, les textes d'artistes sur leur propre pratique, les écrits par les commissaires d'expositions ou desdits événements ou par la galerie d'un artiste).

Reference:
CFP: Esse magazine issue: Library / Bibliothèque. In: ArtHist.net, May 19, 2016 (accessed Jul 6, 2025), <https://arthist.net/archive/13025>.

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