CFP 12.09.2020

Image et sainteté entre la Méditerranée et l’Amérique ibérique

Eingabeschluss : 30.09.2020
atlante.univ-lille.fr/appels-a-contributions.html

Ramon Dilla Martí

[Español abajo]

Atlante - Revue d'études romanes - numéro 15 (automne 2021)

Image et sainteté entre la Méditerranée et l’Amérique ibérique à l’époque moderne (XVIe-XVIIe siècle)

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution de l’appel à contributions pour le numéro 15 (automne 2021) de la revue Atlante - Revue d'études romanes dont le titre est le suivant : Image et sainteté entre la Méditerranée et l’Amérique ibérique à l’époque moderne (XVIe-XVIIe siècle). Ce volume collectif mènera une réflexion sur les liens entre image et sainteté à l’époque moderne, compris comme un phénomène large et multidisciplinaire s’étendant de la Méditerranée catholique jusqu’au monde hispano-américain.

Au cours du XVIe siècle, le climat de rénovation catholique et la rupture confessionnelle qui secoua l’Europe modifièrent sensiblement la construction de la sainteté. Les vifs griefs protestants contre la vénération des images, les reliques et l’intercession des saints, ainsi qu’une révision et un contrôle accrus du culte des serviteurs de Dieu par l’Église catholique à partir du Concile de Trente, favorisèrent l’ouverture de nombreux procès en canonisation et la montée sur les autels de plusieurs candidats à la sainteté dans un cadre rénové et adapté aux intérêts de l’Église militante. Le décret tridentin De invocatione, veneratione, et reliquiiis sanctorum, et sacris imaginibus élaboré lors de la XXVe session du 3 décembre 1563, se proposait de réguler les relations des catholiques avec les diverses manifestations de la sainteté. Cependant, plusieurs initiatives normatives postérieures donnèrent lieu à la création d’institutions spécifiques de la Curie romaine, notamment la Sacrée Congrégation des Rites établie par Sixte V en 1588, et la Congrégation des Béats fondée par Clément VIII en 1602, en plus de la promulgation de plusieurs décrets pontificaux, depuis ceux d’Urbain VIII entre 1625 et 1642, jusqu’à ceux de Benoît XIV entre 1741 et 1754. L’objectif de ces mesures était de renforcer la centralisation romaine, facteur de tensions considérables entre les différents acteurs responsables de la conformation d’un nouveau sanctoral (la Papauté, l’Inquisition romaine, les ordres religieux ou les différents pouvoirs politiques et religieux locaux ou nationaux). Les divers promoteurs d’une cause déterminée – ordres religieux, laïcs, ecclésiastiques ou gouvernants politiques, etc. – n’eurent d’autre choix que de négocier au sein de ce labyrinthe institutionnel fluctuant où s’élaborait peu à peu la conception de la sainteté du catholicisme moderne.

Les études italiennes peuvent apparaître à plus d’un égard comme pionnières dans l’analyse de la sainteté moderne. Cependant, les recherches sur le sujet se sont ensuite solidement développées, surtout dans le domaine ibéro-américain, et au cours des cinq dernières années l’intérêt porté aux saints ne s’est pas démenti comme en témoignent plusieurs rencontres scientifiques et publications internationales. L’analyse de la fabrique des saints a été envisagée à travers un large éventail de thèmes : les reliques, la spiritualité, les fêtes, la dévotion populaire et les pratiques religieuses, la littérature (hagiographies, sermons, etc.), le droit, la théologie, les liens entre sainteté et politique, les relations entre centre et périphéries, etc.

Dans ce cadre, les relations entre peinture et sainteté ont suscité un regain d’intérêt de la part de la communauté scientifique. Des historiens de l’art et de la littérature, des anthropologues, des théologiens et divers spécialistes des sciences humaines et sociales en général ont revisité les cycles picturaux consacrés aux héros célestes baroques en établissant de nouveaux points de contact et discours qui entrelacent les différents territoires rattachés au catholicisme à l’époque moderne afin de souligner la dimension internationale inhérente à ces recherches.

Le présent volume de la revue Atlante s’intéresse à l’image comme objet principal d’étude. Nous entendons par image la représentation, qu’elle soit picturale, sculpturale ou graphique, d’un saint – ou d’un candidat à la sainteté –, en portant une attention particulière à sa contribution à la création d’un modèle de sainteté déterminé. Nous voulons ainsi mettre l’accent sur les multiples usages et fonctions de l’image : comme instrument au service de l’hagiographie, comme objet de promotion personnelle ou politique d’un culte, comme objet de vénération publique ou privée, ou comme pièce clef pour l’obtention d’une reconnaissance officielle lors d’un procès en béatification ou en canonisation. Nous nous attacherons aussi aux discours qui portent sur l’image sainte : de quel type de discours s’agit-il ? (écrits théoriques, sermons, hagiographies, lettres, etc.), qui les produit ? (les producteurs mêmes des images ou les artistes ? les promoteurs d’une cause particulière ? les hagiographes ? quel rôle peuvent jouer les théoriciens de l’art ? etc.), quels liens ces discours tissent-ils entre l’image et la sainteté – ou entre la sainteté et l’image ? – et dans quelle mesure peuvent-ils révéler de possibles décalages entre la fonction théorique d’une image sainte et son usage ? Quelles relations sont ainsi établies entre portrait littéraire et iconographique de la sainteté, entre texte et image ?

La dimension internationale de ce phénomène invite à prendre en compte un contexte géographique large, qui comprend plusieurs pays de la Méditerranée catholique, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, et les pays de l’Amérique ibérique, afin de souligner les profonds liens historiques et culturels qui unissent ces territoires. Ce projet collaboratif vise à réunir une large palette de participants qui, grâce à leurs recherches inédites, favoriseront l’échange d’idées et la collaboration scientifique.

Informations pratiques :

Les propositions de contribution (titre et résumé de 300 mots environ) seront à envoyer pour le 30 septembre 2020 à l’adresse mail suivante : imagenysantidadgmail.com

Fin octobre 2020 : les décisions d’acceptation seront communiquées aux auteurs.
1er mars 2021 : fin du délai de réception de la première version des articles.
1er mai 2021 : retour des avis des évaluateurs.
15 juin 2021 : réception des textes définitifs.
Automne 2021 : publication du numéro.

Les articles pourront être rédigés en français, espagnol, italien, portugais ou catalan. Ils devront être accompagnés de 10 mots-clés maximum et respecter les normes de la revue (https://atlante.univ-lille.fr/procedure.html).

Vous trouverez les informations nécessaires grâce au lien suivant :
https://atlante.univ-lille.fr/appels-a-contributions.html

Cependant, n’hésitez pas à nous contacter pour toute question. Nous nous réjouirions de pouvoir compter sur votre précieuse collaboration pour ce numéro. N’hésitez pas à diffuser cet appel auprès de toute personne qui pourrait être intéressée.

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Atlante - Revue d'études romanes - número 15 (otoño 2021)

Imagen y santidad entre el Mediterráneo y América ibérica durante la Edad Moderna (siglos XVI-XVIII)

Se ha abierto el call for papers para el número 15 (otoño 2021) de la revista Atlante - Revue d'études romanes, que llevará por título Imagen y santidad entre el Mediterráneo y América ibérica durante la Edad Moderna (siglos XVI-XVIII). Se trata de un volumen colectivo, cuyo contenido pretende reflexionar entorno al binomio Imagen-Santidad durante la época moderna, como un fenómeno amplio e interdisciplinar, cuya proyección se expande desde el denominado Mediterráneo católico hasta el mundo hispanoamericano.
Durante el siglo XVI, el ambiente de renovación católica y la ruptura confesional que sacudió a Europa impulsaron importantes cambios en la construcción de la santidad. Las feroces críticas protestantes a la veneración de las imágenes, a las reliquias y a la labor intercesora de los santos, así como su profunda revisión y control por parte del catolicismo a partir del Concilio de Trento, incentivaron la apertura de numerosos procesos de canonización y la subida a los altares de varios candidatos a la santidad dentro de un marco remodelado y adaptado a los intereses de la Iglesia militante. El decreto tridentino De invocatione, veneratione, et reliquiiis sanctorum, et sacris imaginibus emanado de la sesión XXV del 3 de diciembre de 1563 se proponía regularizar las relaciones de los católicos con las diferentes manifestaciones de la santidad. Sin embargo, el afán de reglamentación posterior favoreció la creación de instituciones específicas de la Curia romana, especialmente la Sagrada Congregación de los Ritos creada por Sixto V en 1588, y la Congregación de los Beatos fundada por Clemente VIII en 1602, además de la promulgación de diversos decretos papales, desde los de Urbano VIII entre 1625 y 1642, hasta los de Benedicto XIV entre 1741 y 1754. Todo ello tenía como objetivo reforzar la centralización romana, factor de no pocas discrepancias entre los diferentes actores responsables de la conformación de un nuevo santoral (ya fuera el Papado, la Inquisición romana, las órdenes religiosas o los diferentes poderes políticos y religiosos locales o nacionales). Los distintos promotores de una causa determinada – órdenes religiosas, laicos, eclesiásticos o gobernantes políticos, etc. – tuvieron que negociar dentro de este laberinto institucional fluctuante en el que se iba elaborando paulatinamente la concepción de la santidad dentro del catolicismo moderno.

Es bien sabido que los estudios italianos aparecen como pioneros en el análisis de la santidad moderna. Sin embargo, la investigación ha ido desplegándose, sobre todo en el ámbito iberoamericano, y en los últimos cinco años el interés por los santos ha estado muy presente como testimonian varios encuentros científicos y publicaciones internacionales. Se ha analizado la fábrica de diferentes modelos de santidad a través de un abanico amplio de temas: las reliquias, la espiritualidad, las fiestas, la devoción popular y las prácticas religiosas, la literatura (hagiografías, sermones, etc.), el derecho, la teología, el vínculo entre santidad y política, las relaciones entre centro y periferias, etc.

En este marco, los vínculos entre pintura y santidad se han convertido en un renovado objeto de estudio por parte de la comunidad científica. Historiadores del arte y de la literatura, antropólogos, teólogos y especialistas de todas las ramas de las humanidades en general, han revisitado los ciclos pictóricos dedicados a los héroes celestiales del Barroco, y han tejido nuevas redes de contactos y discursos que han permitido entrelazar los diversos territorios adscritos al catolicismo durante la época moderna, dotando al fenómeno de una dimensión internacional imprescindible.

En el presente volumen de la revista Atlante, proponemos la imagen como objeto principal de trabajo. Entendemos por imagen la representación, ya sea pictórica, escultórica o gráfica, de un santo – o de un candidato a santo –, poniendo especial atención en su contribución a la creación de un modelo de santidad determinado. De este modo se pretende poner el acento en los diferentes usos y funciones de la imagen: como instrumento al servicio de la hagiografía, como objeto de promoción personal o política de un culto, como objeto de veneración pública o privada, o como pieza clave en la obtención de un reconocimiento oficial dentro de un proceso de beatificación o canonización. También nos interesaremos por los discursos elaborados en torno a la imagen santa: ¿de qué tipos de discurso se trata? (escritos teóricos, sermones, hagiografías, cartas, etc.), ¿quiénes los producen? (¿los propios artistas, o artífices, de las imágenes?, ¿los promotores de una causa particular?, ¿los hagiógrafos?, ¿qué papel juegan los tratadistas del arte?, etc.), ¿qué directrices dan acerca de la relación entre la imagen y la santidad – o de la santidad y la imagen?, ¿en qué medida pueden revelar posibles desfases entre la función teórica de una imagen santa y su uso?, ¿cuáles son las relaciones establecidas entre retrato literario e iconográfico de la santidad, entre texto e imagen?

La dimensión internacional del fenómeno favorece un contexto geográfico amplio, que comprende el llamado Mediterráneo católico, Italia y España, así como Portugal y los países de América ibérica, subrayando los profundos lazos históricos y culturales que unen estos territorios. Así pues, este pretende ser un proyecto colaborativo, que cuente con una rica y variada nómina de participantes, cuyas investigaciones inéditas favorezcan el intercambio de ideas y la mutua colaboración entre académicos e investigadores.

Informaciones prácticas:

Las propuestas de contribución (título y resumen de unas 300 palabras) deberán ser enviadas hasta el 30 de septiembre de 2020 a la dirección siguiente: imagenysantidadgmail.com

1. Finales de octubre de 2020, se comunicará la aceptación
2. 1 de marzo de 2021, cierre del plazo de recepción de la primera versión de los artículos.
3. 1 de mayo de 2021, aviso de los dictámenes de los revisores.
4. 15 de junio de 2021, entrega de los artículos revisados por los autores.
5. Otoño de 2021, publicación del número.

Los artículos podrán redactarse en francés, español, portugués, italiano o catalán. Deberán ser acompañados de 10 palabras clave como máximo y respetar las normas de la revista (https://atlante.univ-lille.fr/procedure.html).

Hallaréis toda la información en el siguiente enlace:
https://atlante.univ-lille.fr/appels-a-contributions.html

En el enlace hallaréis todos los detalles necesarios, pero ante cualquier pregunta no dudéis en contactarnos. Os animamos a todos y a todas a participar con vuestras valiosas aportaciones, y a dar la difusión que os parezca más oportuna.

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Claire Bouvier (Université de Lille)
Ramon Dilla (Universitat de Barcelona)

Quellennachweis:
CFP: Image et sainteté entre la Méditerranée et l’Amérique ibérique. In: ArtHist.net, 12.09.2020. Letzter Zugriff 26.04.2024. <https://arthist.net/archive/23465>.

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