CFP Apr 17, 2015

Antoine Galland et l'Orient des savants (Paris, 3-4 Dec 15)

Société Asiatique, Paris, Dec 3–04, 2015
Deadline: May 31, 2015

Corinne Thépaut-Cabasset, Victoria and Albert Museum

Colloque «Antoine Galland et l’Orient des savants»

Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Institut National des Langues et Civilisations Orientales – Société asiatique

Parmi les savants qui ont marqué l’histoire de l’orientalisme, Antoine Galland (1646-1715) représente sans doute l’une des figures les plus remarquables et les plus attachantes. Il a laissé un nombre important de travaux, a tenu au quotidien un journal et accompli de longs voyages dans l’empire ottoman. Mais il suffit ici de rappeler deux écrits, assez différents l’un de l’autre, pour donner une idée de sa culture, de sa vision et de son impact sur ses contemporains: d’une part, son «Discours pour servir de préface», dans la Bibliothèque orientale, ou Dictionnaire universel contenant généralement tout ce qui regarde la connaissance des peuples de l'Orient, ouvrage de référence de Barthélemy d'Herbelot (m. 1695), publié après deux années de travail en 1697 par Antoine Galland (voir http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82422h) ; d’autre part, ses Mille et une nuits, Contes arabes, dont il a assuré la première traduction de 1704 à 1717 dans une langue européenne. Sa participation à la Bibliothèque orientale marque son implication profonde dans le tissu savant de l’époque, et sa préface fournit une très belle synthèse de l’ouvrage encyclopédique, signifiant l’ampleur de son érudition.

Elle indique aussi cependant ses engagements personnels à propos des religions ou de l’histoire de l’humanité, ou plus simplement à propos du rôle de la poésie, comme lorsqu’il écrit : « Et l’on peut compter comme une marque de la délicatesse de leur esprit, le nombre considérable de leurs poètes (…) Car en quelque nation que ce soit, la poésie a cela par-dessus la prose, qu’elle s’exprime plus noblement (…) ». En ce qui concerne sa traduction des Mille et une nuits, il n’est pas besoin de s’étendre sur son impact, qui a affecté très rapidement toute l’Europe du XVIIIe siècle.

Les compétences et les intérêts d’Antoine Galland pour l’Orient ont été en effet multiples, et c’est cette multiplicité que ce colloque entend traiter, non seulement avec le monde arabe, turc ou persan, mais bien au-delà, y compris par exemple le monde grec, à travers les médailles, ou le monde arménien à travers les manuscrits, ou bien encore à travers des phénomènes de société passés d’Orient en Occident, comme le café. Ajoutons à cela que rien ne qualifiait au départ Antoine Galland, né à Rollot en Picardie d’une famille des plus modestes, à devenir au terme de sa carrière professeur au Collège royal et membre de l’Académie.

Cela permet de proposer un certain nombre de thèmes pour intervenir à ce colloque : Devenir orientaliste au XVIIe siècle (qui ? comment ?) ; les voyages de Galland et son journal ; ses travaux sur les textes narratifs (Kalîla et Dimna, Mille et une nuits) ; ses traités et anthologie (De l’origine et du progrès du café, Les paroles remarquables) ; la collecte des médailles et manuscrits ; la Bibliothèque orientale et l’érudition ; les Académies, les sociétés savantes et leurs organes de diffusion.

Les propositions de communication de dix à vingt lignes, accompagnées d’une brève présentation du conférencier (fonctions, coordonnées, bibliographie), doivent être envoyées sous forme d’un fichier texte word ou équivalent avant le 31 mai sur l’adresse : antoinegalland2015gmail.com.

Elles seront évaluées avant le 30 juin et une réponse sera envoyée au plus tard à cette date à tous les participants. La durée de chaque communication est de 20 mn. Les frais éventuels de transport et de séjour sont à la charge des participants. Pour plus d'informations n’hésitez pas à contacter: antoinegalland2015gmail.com.

Reference:
CFP: Antoine Galland et l'Orient des savants (Paris, 3-4 Dec 15). In: ArtHist.net, Apr 17, 2015 (accessed Mar 29, 2024), <https://arthist.net/archive/10027>.

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