Surréalisme et arts premiers / Surrealismus und primitive Kunst
Workshop
Konzept: Julia Drost (DFK Paris), Fabrice Flahutez (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) und Martin Schieder (Universität Leipzig)
Das „objet sauvage“, also die Artefakte der sogenannten primitiven Kunst, die aus Ozeanien, Afrika und Nordamerika kommen, nahmen nicht nur in der Ästhetik des Surrealismus, sondern auch in den Sammlungen seiner Künstler und Dichter einen wichtigen Platz ein. Denn jenseits ihrer Magie und ihres Fetisch besaßen diese Objekte stets einen konkreten Wert des Verkaufs und Tausches. Gleichwohl ist der materielle Aspekt der Faszination surrealistischer Künstler, Sammler und Händler für die „arts premiers“ bisher kaum in den Fokus der Forschung gerückt, erscheint es doch geradezu paradox, dass ausgerechnet die Surrealisten zur Kommerzialisierung ebenjener Objekte beigetragen haben, denen sie im Rahmen ihrer Ideologie surrealistische Bildqualitäten zuschrieben. Die Analyse der Sammlungen primitiver Kunst von surrealistischen Dichtern und Künstlern läßt jedoch erkennen, wie eng hier Kunst und Leben miteinander verbunden waren. Zugleich wird deutlich, dass der Verkauf und Vertrieb surrealistischer Kunst maßgeblich vom zeitgenössischen Interesse der Händler an Kunst indigener Völker profitierte. Erst wenn man nach dem Verhältnis zwischen den ethnologischen Forschungen und Displays sowie den revolutionären Entwicklungen des Surrealismus fragt, erschließt sich das Selbstverständnis der Surrealisten als einer internationalen Avantgarde, die sich in einem dialektischen Dialog mit den Weltkünsten von einst befand.
Les «objets sauvages», autrement dit les artefacts de l’art dit «primitif», en provenance d’Océanie, d’Afrique ou d’Amérique du nord, ne prirent pas seulement une place centrale dans l’esthétique surréaliste, mais aussi au sein des collections des artistes et poètes du mouvement. Car au-delà de leur dimension magique et fétichique, ces objets ont toujours possédé une valeur concrète en termes de vente et d’échange. Pourtant, la recherche ne s’est jusqu’ici quasiment pas intéressée à cet aspect matériel de la fascination des artistes, collectionneurs et marchands du surréalisme pour les arts premiers, tant il semble paradoxal que ce soient précisément les surréalistes qui aient contribué à la commercialisation de ces mêmes objets auxquels ils attribuaient, de par leur idéologie, des qualités d’images surréalistes. L’analyse des collections d’art primitif des poètes et artistes de ce courant nous permet cependant d’identifier les liens étroits qui unissaient ici l’art et la vie. Il apparaît en outre que la vente et la distribution de l’art surréaliste ont massivement bénéficié de l’engouement des marchands de l’époque pour l’art de peuples indigènes. C’est seulement lorsqu’on interroge les rapports entre les recherches et présentations d’objets ethnologiques, d’une part; et les développements révolutionnaires du surréalisme, d’autre part, que s’éclaire la façon dont s’est défini le surréalisme: une avant-garde internationale s’inscrivant dans un échange dialectique avec les arts anciens du monde entier.
Programme
Lundi, 10 octobre 2016
Accueil
10h00 Introduction par Julia Drost, Fabrice Flahutez et Martin Schieder
Quelles valeurs pour les arts premiers?
Modération: Fabrice Flahutez
10h15
Sean Theodora O’Hanlan, Stanford University
André Breton’s Surrealist Aesthetics of Acquisition (1922-1966)
11h00
Léa Saint-Raymond, Paris / Élodie Vaudry, Pari
La divinité du Sepik: objet surréaliste ou lucratif?
12h15
Sophie Leclercq, Poitiers
Comment l’objet sauvage devient un objet surréaliste.
Acteurs et passeurs
Modération: Julia Drost
15h00
Florence Duchemin-Pelletier, Paris
Carlebach, Heye et Ratton: le commerce des arts dits primitifs dans les années 1930-1940
15h45
Chara Kolokytha, Northumbria University
The Artist as Seismograph: Primitive Art, Ethnology and the Introduction of Surrealism in „Cahiers d’Art”
16h30
Jérôme Duwa, Paris
Robert Lebel entre l’hôtel Drouot et la rue Fontaine
Mardi, 11 octobre 2016
Diffusion des œuvres
Modération: Martin Schieder
10h00
Rachael Barron-Duncan, Central Michigan University
Of Masks and Marquees
10h45
Caterina Caputo, Florence
L’introduction des objets „sauvages“ dans les expositions surréalistes britanniques des années trente
11h45
Elke Seibert, DFK Paris
Surréalisme et Préhistoire
12h30
Michael Baumgartner, Centre Paul Klee, Berne
Le surréalisme et Paul Klee
Conclusion
Lieu:
Deutsches Forum für Kunstgeschichte / Centre allemand d’histoire de l’art
Hôtel Lully
45, rue des Petits Champs
F-75001 Paris
Contact:
Julia Drost (jdrostdfk-paris.org)
Fabrice Flahutez (flahutezgmail.com)
Martin Schieder (schiederuni-leipzig.de)
Avec le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir du laboratoire d’excellence Labex Arts-H2H (ANR-10-LABEX-80-01) et l’Universität Leipzig.
Quellennachweis:
CONF: Surrealismus und primitive Kunst (Paris, 10-11 Oct 16). In: ArtHist.net, 21.09.2016. Letzter Zugriff 23.11.2024. <https://arthist.net/archive/13765>.